Pourquoi la crise du marché boursier chinois est-elle problématique ?
Alors que nous finissons à peine la première semaine de l’année, l’indice Shanghai composite est en baisse de 11,7%. Cette situation a, d’ailleurs, déjà créé un vent de panique sur les marchés financiers mondiaux et plusieurs indices boursiers ont enregistré des pertes rappelant celles de 2008.
Les indices S&P 500 et Dow 30 ont, ainsi, essuyé l’un de leurs plus mauvais départs, l’indice FTSE de Londres a perdu environ 30 milliards de livres dans les quatre premiers jours de cette semaine et le carnage n’a, évidemment, pas épargné le marché des matières premières.
Comment tout cela a t-il commencé ?
Il est difficile de déterminer le catalyseur à blâmer concernant la nouvelle déroute de la Chine, dans la mesure où les données fondamentales du pays se sont toutes affaiblies depuis quelques temps. S’il faut malgré tout en retenir un, alors ce sera le PMI Manufacturier. Il a, en effet, révélé que la contraction de l’industrie était bien plus importante que ce qu’affirmaient les autorités chinoises jusqu’à maintenant.
Autre raison probable, l’expiration imminente de l’interdiction des ventes à découvert sur les titres. Les responsables chinois ont, depuis, décidé d’étendre ce blocage pour trois mois supplémentaires et empêcher ainsi une nouvelle crise. Cependant, lorsqu’il est devenu clair que la mesure ne permettrait pas le maintien à flot des actions, les autorités ont préféré fermer les bourses de Shanghai et Shenzen.
Cela a t-il fonctionné ?
Pas vraiment. En fait, les efforts désespérés du gouvernement chinois semblent attiser la nervosité des marchés financiers car ils révèlent que les hauts fonctionnaires du pays sont incapables de faire quoique ce soit pour éviter la crise.
Selon les économistes, il s’agit là d’un début de correction plus que nécessaire dans les marchés chinois. Les rallyes précédents n’avaient, en effet, pas vraiment été soutenus par des données solides mais plutôt par les interventions du gouvernement ou simplement par de la pure spéculation.
Qu’est-ce que cela signifie pour les tendances forex ?
Les niveaux des prix des dollars australiens et néozélandais de 2015 sont une bonne indication pour répondre à cette question. Ces devises corrélées avec les matières premières ont déjà pâti de la crise chinoise et elles pourraient baisser encore davantage avec la poursuite du ralentissement économique de la Chine. L’Australie et la Nouvelle Zélande exportent, en effet, une grande partie de leurs matières premières vers la Chine. L’aversion au risque devrait, également revenir en force. Le dollar USD, qui bénéficie habituellement de ce type de situation, ne devrait, cependant, pas trop prendre le large. Le marché boursier américain n’a, en effet, pas été épargné par les troubles chinois. Selon certains, l’euro pourrait être ne mesure de profiter de tout cela, tout comme le yen japonais.