Discours de Theresa May
Lundi, le premier ministre britannique, Theresa May, a prononcé un discours à la Confédération de l’Industrie Britannique (CBI). La livre s’est envolée peu de temps après.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, le CBI est une organisation commerciale qui s’exprime au nom de 190 000 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Elle emploi près de 7 millions de personnes soit environ un tiers de la population active du privé du Royaume-Uni.
Sur la politique fiscale, le premier ministre a commencé par faire des éloges de l’économie du pays puis elle en a souligné ses faiblesses. Elle a déclaré que même si la reprise post crise financière était l’une des plus fortes du G7, la productivité restait trop faible. Pour remédier à cela, elle a créé un département chargé de développer le secteur. Cet acte s’inscrit comme l’un des premiers marquants de son mandat.
En ce qui concerne le brexit, May a présenté un visage optimiste en disant que si quitter l’Union européenne crée des incertitudes pour les entreprises, cela peut aussi présenter des opportunités. Elle a ensuite renouvelé son engagement à conclure un accord juste pour la Grande-Bretagne et droit pour le reste de l’Europe. Cette dernière a également réitéré le fait qu’elle voulait déclencher l’article 50 avant la fin du mois de mars de l’année prochaine pour commencer réellement le processus de négociation. Elle a enfin ajouté qu’elle essaierait d’obtenir un accord transitoire afin que les entreprises et les particuliers puissent planifier cette certitude.
Dans l’ensemble, le discours du premier ministre britannique a été très optimiste et rassurant pour les entreprises, on comprend mieux maintenant pourquoi le livre a progressé sur le marché des changes lundi.
Rencontre des négociateurs du brexit
Mardi, la tendance de la livre s’est inversée. Même si le pays a publié des rapports économiques positifs, la devise a chuté. Pourquoi ? Et bien sans doute parce que David Davis, Guy Verhofstadt et Manfred Weber, trois éminents négociateurs du brexit, se sont rencontrés hier pour discuter de la procédure.
Selon les deux derniers, les questions relatives au brexit doivent être achevées lors des prochaines élections européennes. Cela laisse donc 14 ou 15 mois pour faire aboutir les négociations. Davis a, quant à lui, décrit cette réunion comme étant un bon début. Il n’a, cependant, pas mentionné le moindre timing. Visiblement, ces messieurs n’étaient pas vraiment sur la même longueur d’onde lors de cette entrevue. Avec cela, les craintes d’un brexit douloureux ont plus que refait surface, inquiétant logiquement les acteurs du marché des changes.