La paire EUR/USD gagne du terrain ce vendredi après-midi, avec un récent sommet sur les 1.1343, au plus haut depuis plus de 10 jours.
Soulignons que l’Euro Dollar s’est montré hésitant dans une première partie de journée, explorant la baisse avec un plus bas journalier à 1.13, un seuil qui a servit d’appui pour le rebond affiché actuellement ce vendredi.
Bien que le calendrier économique US de cet après-midi ait été chargé, il est difficile de relier les publications aux évolutions de l’EUR/USD, celle-ci ayant réagit à l’inverse de ce à quoi on aurait pu s’attendre.
L’Euro-Dollar a en effet perdu du terrain face aux deux premières statistiques US de la journée, l’indice Empire State et la production industrielle, alors que les chiffres sous le consensus qui ont été dévoilés pour les deux indicateurs auraient pu soutenir l’EUR/USD en pesant sur le Dollar.
L’indice manufacturier de la Fed de New-York, (indice Empire State) a en effet affiché une forte chute surprise à 3.70 points après 8.8 points le mois précédent, au plus bas depuis mai 2017, alors que les économistes anticipaient une remontée à 10 points.
La production industrielle du mois de février a elle aussi été l’occasion d’une surprise négative, avec une hausse de +0.1% contre +0.4% anticipé.
Mais ce qui est doublement curieu dans le comportement de la paire EUR/USD, c’est que l’accélération haussière qui a suivi le creux journalier s’est réalisée malgré les solides chiffres des deux autres statistiques US de la seconde partie de l’après-midi : Le rapport JOLTS sur les offres d’emplois US de janvier (7.581M contre 7.310M anticipé), et l’indice de confiance des consommateurs US de l’Université du Michigan de mars (97.8 points contre 95.3 points anticipé).
Pour résumer, l’EUR/USD a chuté face à de mauvaises statistiques US qui auraient dû logiquement soutenir la paire, pour ensuite rebondir face à des chiffres US meilleurs que prévu qui auraient dû peser sur les échanges.
Les prises de bénéfices et ajustements de positions de fin de semaine sont peut-être à incriminer pour expliquer ce comportement singulier de l’Euro, et la prudence reste donc de mise.
D’un point de vue graphique, il faudra que l’EUR/USD parvienne à confirmer une cassure au-dessus de 1.1340 pour renouveler le biais haussier, pour éventuellement espérer viser les prochaines résistances à 1.1350, 1.14 et 1.1420.
A la baisse, une cassure sous 1.13 ferait glisser les probabilités davantage du côté de la baisse, avec dans ce cas des supports à surveiller sur 1.1250, 1.1220, 1.12 et 1.1175.