Les actions des trois grands constructeurs automobile allemands commencent la semaine sous la pression d’une décision préliminaire de la Commission de l’Union Européenne, après avoir conspiré pour retarder une technologie diesel plus propre et plus efficace en raison de considérations commerciales.
Paradoxalement, BMW (DE: BMWG) a été la plus durement touchée après avoir annoncé qu’elle réserverait jusqu’à un milliard d’euros (1,1 milliard de dollars) de son bénéfice du premier trimestre afin de se prémunir contre une possible amende antitrust. Elle était en baisse de 0,5% à 10h00 GMT. Daimler (DE: DAIGn), le constructeur automobile de Mercedes-Benz, a perdu 0,2%, tandis que Volkswagen (DE: VOWG_p), dont le nom est lié le plus étroitement au scandale du diesel, affiche un gain de 0,5%.
Dans le même temps, le miroir du scandale du diesel est visible à Milan. Fiat Chrysler (MI: FCHA) est en tête du FTSE MIB après avoir annoncé ce week-end qu’elle rejoindrait un « pool » d’émissions mis en place par Tesla (NASDAQ: TSLA) afin de garantir que son parc de véhicules respecte les normes européennes en matière d’émissions moyennes de dioxyde de carbone. En vertu de cet accord, Fiat Chrysler paiera à Tesla les crédits de carbone générés par la vente de ses véhicules sans émissions.
Le programme de l’UE est conçu pour récompenser les innovateurs dans le domaine des énergies propres tout en offrant une certaine flexibilité aux constructeurs automobiles classiques. Fiat Chrysler, qui dépend de plus en plus de ses ventes de SUV Jeep, a plus de mal que la plupart à atteindre les objectifs de réduction des émissions de l’UE, et l’accord avec Tesla représente un grand soulagement par rapport à ce qui aurait pu être une contrainte douloureuse.
Ailleurs, les sociétés pétrolières et gazières sont globalement en hausse, le cours du brut poussant leurs prix vers de nouveaux sommets pour 2019, suite à une interview du ministre saoudien du Pétrole, Khalid al-Falih, qui a déclaré à Bloomberg que les stocks mondiaux étaient encore trop élevés. Les cours du brut sont également soutenus par la montée de la violence en Libye, qui menace maintenant d’engloutir l’un des plus grands terminaux d’exportation de pétrole du pays. A cause de cela, le major italien ENI (MI:ENI) (NYSE: E) et le britannique BP (LON: BP) – qui opèrent en Libye – sont tous deux en baisse ce lundi.
Le marché global est en train de reculer après un début de semaine en douceur en Asie. A 10h10, l’indice de référence Euro Stoxx 600 était en baisse de 0,78 point, ou 0,2% à 387,46. Le FTSE 100 au Royaume-Uni a perdu 0,3% au début d’une semaine décisive pour le Brexit, tandis que l’allemand Dax a perdu 0,4%.