Investing.com – Ces 12 derniers mois ont été difficiles pour la plupart des secteurs boursiers européens. Les exportateurs de biens d’équipement ont été touchés par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les banques et les services financiers ont été freinés par des taux d’intérêt négatifs, les valeurs mobilières des consommateurs peinant à échapper aux chaînes de la faible croissance des salaires et du déclin démographique.
Mais un secteur a été en lumière relativement constamment, et il a encore mené les débats ce jeudi. Les fabricants de produits de luxe ont le vent en poupre après un nouveau trimestre positif pour LVMH (PA: LVMH), le groupe français de la mode et des boissons.
LVMH a annoncé mercredi après-midi que son chiffre d’affaires avait progressé de 16% au premier trimestre et a déclaré que les tendances positives qui l’avaient aidé à atteindre une année record en 2018 étaient toujours en place. Le plus remarquable est que, dans une économie mondiale supposée subir un ralentissement synchronisé, le groupe a déclaré que «toutes les régions géographiques connaissent une bonne croissance».
La nouvelle a fait grimper le titre de 3,1% un jour où la plupart des indices sont en baisse, en partie à cause de la frustration suscitée par la perspective de six mois supplémentaires d’incertitude autour du Brexit. A 10h00, l’indice de référence STOXX 600 était à 385,12, en baisse de 1,56 point ou 0,4%. Le FTSE 100 a perdu 0,5%, tandis que le DAX allemand a perdu 0,4%. Le CAC 40 de Paris a surperformé, en baisse de moins de 0,1%, principalement grâce à ses marques de luxe.
Comme cela a souvent été le cas, les performances de LVMH soutiennent le reste du secteur. Kering (PA: PRTP), propriétaire de Gucci, et Hermes (PA: HRMS), se trouvaient tout près derrière au sommet du CAC 40, tandis que leurs rivaux italiens, Salvatore Ferragamo (MI: SFER) et Moncler (MI: MONC) figuraient également parmi les meilleures performances à Milan.
Les résultats ont détourné l’attention d’une information moins agréable qui pourrait revenir hanter le secteur en temps voulu. La police française a perquisitionné mercredi dans les locaux de certains des fabricants de boissons du pays soupçonnés de pratiques anticoncurrentielles. Pernod Ricard (PA: PERP), fabricant de boissons qui n’a pas la même exposition à la mode que les autres valeurs du secteur, est le retardataire notable de ce matin, ne progressant que de 0,3%.