Investing.com – Alors que le consensus anticipait une hausse du déficit commercial US au mois de février, celui-ci a été ramené à son plus bas niveau en huit mois d’après les données publiées cet après-midi, en partie en raison de l’augmentation des exportations d’avions civils.
Le déficit en biens et services est passé de 51,1 milliards de dollars à 49,4 milliards de dollars, sous l’effet d’une hausse de 1,1% des exportations et de 0,2% des importations, a annoncé mercredi le département du Commerce américain.
Le consensus anticipait un élargissement du déficit à 53,4 milliards de dollars.
Le déficit commercial avec la Chine, l’une des principales motivations de la guerre commerciale du président Donald Trump, a été réduit à 30,1 milliards de dollars.
Par rapport aux deux premiers mois de 2018, le déficit commercial a diminué de 7,6%, ce qui pourrait donner à Trump l’occasion de se vanter des progrès réalisés dans le cadre de sa guerre commerciale.
Il y a de quoi en douter, car de nombreux risques pèsent sur les perspectives. Les exportations seront par exemple confrontées à des difficultés telles que le ralentissement de la croissance mondiale et les malheurs de Boeing (NYSE:BA) à la suite de deux accidents mortels.
Soulignons en effet que les chiffres publiés aujourd’hui concernent le mois de février, avant les déboires de Boeing. La contribution des ventes d’avions civils devrait donc reculer à partir du mois prochain.
Notons à ce propos que les analystes de Wells Fargo (NYSE:WFC) & Co. ont déclaré cette semaine que les problèmes du Boeing 737 Max entraîneraient probablement un ralentissement de l’ordre de 0,2 point de pourcentage de la croissance économique américaine au deuxième trimestre, en raison de la réduction de la production et de l’arrêt des livraisons.
Enfin, de façon plus générale, le ralentissement de la croissance économique mondiale continuera probablement de peser sur le commerce international.
En conclusion, l’amélioration de la balance commerciale US ne semble pas durable, ce qui pourrait entretenir la volonté de Trump de persister dans sa guerre commerciale, avec potentiellement l’Europe et le Japon comme prochaines cibles…