Investing.com – Le sort de la dernière banque d’investissement mondiale du Royaume-Uni doit être décidé jeudi, lorsque les actionnaires de Barclays PLC (LON: BARC) voteront, entre autres, pour décider si l’investisseur activiste Edward Bramson devrait avoir un siège au conseil.
Bramson est le troisième plus grand actionnaire de Barclays avec 5,5%, dont une grande partie est couverte par des options. Il milite pour que le chef de la direction, Jes Staley, réduise de façon drastique la banque de financement et d’investissement, en faisant valoir que ce n’est pas aussi rentable que les opérations de prêt centrées sur le Royaume-Uni.
Staley, d’autre part, est attaché à une banque d’investissement qui a fait mieux que ses homologues européennes au cours des derniers trimestres, la considérant comme une source de revenu non corrélée et précieuse, pouvant lisser les rendements à long terme.
La solide performance récente de la banque d’investissement de Barclays – sa division des titres à revenu fixe a limité la baisse des revenus à seulement 3% au premier trimestre, par rapport aux baisses à deux chiffres de la plupart des concurrents – a probablement suffisamment donné raison à Staley pour que Bramson reste à l’écart pour le moment.
Cependant, Bramson a déjà obtenu un certain succès en mettant une limite aux salaires de la banque d’investissement: le Financial Times a récemment indiqué que les provisions pour les bonus au premier trimestre avaient chuté de plus de 10% au premier trimestre, ce qui peut être expliqué par la reprise de contrôle de l’unité par Staley.
Barclays a été la moins performante des grandes banques basées au Royaume-Uni au cours des 12 derniers mois, avec une baisse de 19% (bien que les banques rivales opérant uniquement au Royaume-Uni aient beaucoup plus chuté, affaiblissant un peu l’argument selon lequel elle devrait s’en tenir à son marché local). Toutefois, les performances de Barclays n’ont pas été nettement inférieures à celles d’UBS (NYSE: UBS) ou du Credit Suisse (NYSE: CS), et elles se sont beaucoup mieux comportées que Deutsche Bank ( DE: DBKGn), dont la baisse de 35% de son action a été causée en grande partie par une banque d’investissement gonflée qui coûte plus cher qu’elle ne génère de revenus.
Alors que beaucoup s’attendent à ce que Deutsche réduise de façon plus forte sa banque d’investissement aux États-Unis alors qu’elle cherche son salut sans fusion, Barclays devrait logiquement tirer profit de la perte d’un concurrent.
Malheureusement pour Staley, la même logique pourrait également s’appliquer à Bank of America (NYSE: BAC), qui finance la participation de Bramson avec un prêt de 1,4 milliard de dollars, et qui ferait face à une concurrence moins vive sur son marché national si Barclays pouvait être persuadée de réduire son activité.
Barclays a progressé de 1,1% dans un marché calme ce mercredi, alors que le britannique FTSE 100 a progressé de 0,2%. Le reste de l’Europe est en grande partie fermé en raison des vacances du 1er mai.