Bienvenue dans votre rendez-vous matinal avec le Forex, ce théâtre d’ombres qu’on appelle aussi le marché des devises, où le dollar, l’euro et le yen jouent une valse hésitation plus suivie que la chronique politique française.
Côté marché, le dollar continue sa glissade vertigineuse, chutant vers son plus bas annuel autour de 97 sur l’indice USD, porté par des rumeurs tenant plus de la prophétie que de l’économie : la Réserve fédérale pourrait « gentiment » relâcher la pression sur les taux en septembre[3]. L’euro, plutôt stoïque, grappille quelques points face au billet vert, reflétant une confiance vacillante mais tenace de la zone euro, malgré ses tracas habituels. De son côté, le yen est sous haute tension, alors que le Japon se prépare à un scrutin sénatorial dont l’issue pourrait bien transformer Shigeru Ishiba en président déchu ou héros national – suspense garanti pour les traders et amateurs de soap politique\[6]\[8].
Du côté politique et géopolitique, oubliez les feuilletons, voici la vraie série : la Colombie s’est transformée en tribunal international informel en adoptant des sanctions contre Israël suite à la crise à Gaza, avec le Hamas jouant les figues de la colère mondiale[2]. Pendant ce temps, en Cisjordanie, un transfert de pouvoir tout droit sorti d’un thriller colonial vient d’avoir lieu, la mosquée Ibrahimi passant aux mains d’un conseil de colons israéliens – un « changement historique et sans précédent », si l’on en croit la presse locale, qui, à défaut de paix, offre un improbable scénario parfait pour alimenter conflits et effets de levier sur le marché des devises dans la région[2]. Vigilance donc, car ces tensions peuvent se refléter dans la volatilité du shekel israélien et des devises proches.
Dans cette cacophonie globale, nos leaders français, quant à eux, continueraient-ils à collectionner les péripéties sans que cela ne provoque de réels séismes ? À moins que la Bourse parisienne, elle aussi sur orbite, ne finisse par prendre le relais de la volatilité politique pour faire des vagues.
En clair, les marchés de devises dansent entre l’effondrement, la tentative de rebond et les coups de théâtre géopolitiques, exactement comme un dîner mondain où personne ne sait qui va payer l’addition.
Alors, chers traders et amateurs éclairés, à quand remonte la dernière fois où votre portefeuille a su autant de sarcasmes que la scène politique internationale ? Et surtout, avec tout cela, pensez-vous que le yen va finir par sauver la face, ou le dollar va-t-il organiser une autre glissade comme une patinoire en hiver ? À méditer autour de votre prochain café (qui, lui, est probablement indexé sur le cours du café en réalité).