Bienvenue dans cette chronique de forex.fr, où les marchés des devises sont aussi stables qu’une promesse politique en période électorale. Hier, le dollar américain a encore perdu un peu de terrain, s’effritant à 98,70 sur l’indice Dollar, parce que quoi de mieux que de chuter doucement après des chiffres décevants sur l’activité des services aux États-Unis ? L’ISM des services est tombé à 50,1 en juillet, un léger pas au-dessus de la ligne d’équilibre, et manifestement insuffisant pour raviver le feu du billet vert, déjà à bout de souffle[1]. L’euro grappille un millième, la livre sterling joue à la fête foraine avec un petit +0,15%, et le yen, ce bon vieux Japonais discret, progresse timidement de 0,25%, comme un spectateur embarrassé face à ce grand cirque.
Côté analyse, le Forex se prélasse dans une torpeur estivale, même si quelques indices techniques sur l’USD/CHF suggèrent une tentative de rebond — ou un regain d’espoir pour les fans du franc suisse[5]. Mais dans l’ensemble, attendons-nous plutôt à de la stagnation, un peu comme les négociations politiques françaises autour de la retraite : ça parle beaucoup, ça bouge peu. Dans ce décor peu flamboyant, le contexte géopolitique apporte son petit grain de sel. En Israël, la tension monte entre Netanyahou et son chef d’état-major, un duo plus explosif qu’une paire de hausses de taux surprises, alors que la gestion de Gaza se révèle un imbroglio digne des meilleures séries politiques[2]. Cette incertitude ajoute aux marchés un parfum d’instabilité qui les incite à la prudence – ou simplement à l’ennui, c’est selon.
L’Europe, de son côté, regarde tout cela avec son air de parent fatigué, coincé entre crises ukrainiennes, incertitudes énergétiques, et une Ligue arabe qui appelle au cessez-le-feu comme une mère appelle son ado à dîner : fermement, mais sans trop y croire[4]. Bien sûr, tout ceci ne se reflète pas forcément dans les chiffres, mais cela explique pourquoi les investisseurs hésitent avant de se jeter dans la piscine froide des actifs à risque.
On conclut donc sur cette belle stabilité friable, où le Forex se comporte plus comme un chat capricieux que comme un taureau enragé. Dans le fond, les marchés attendent un signal clair, une nouvelle claque aux chiffres économiques ou une surprise géopolitique majeure. En attendant, ils restent figés, comme nous devant les débats télévisés : beaucoup de noise, peu de sens.
Alors, chers traders, quand vous regardez votre portefeuille, vous vous sentez plutôt confiant, ou vous préférez encore acheter une baguette, parce que c’est l’endroit le plus sûr où mettre votre argent aujourd’hui ?