Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien avec les marchés des devises, alias le théâtre où le dollar joue les divas capricieuses et l’euro se coince dans ses lacets. Ce dimanche 24 août 2025, il fait beau temps sur les graphes, mais soyez assurés, rien n’est aussi simple qu’une hausse du CAC 40 ou une baisse du dollar. Accrochez-vous, les montagnes russes de la finance vous attendent.
Sur le front des changes, le dollar américain a pris un sérieux coup de vieux – enfin, façon de parler – il recule de près de 1 % face à l’euro après le discours toujours aussi attendu de Jerome Powell au colloque de Jackson Hole. Le président de la Fed a laissé entrevoir une baisse des taux prochaine, offrant à nos amis traders la justification parfaite pour abandonner temporairement l’« oncle Sam ». L’or, ce bon vieux refuge, s’est mis aussitôt à grimper, dépassant un record ahurissant autour de 3 371 dollars l’once, avec des analystes déjà en nudisme optimiste prédisant 4 600 dollars d’ici quelques semaines si la Fed se montre encore plus accommodante\[1]\[7].
Du côté parisien, c’est un peu la fête du paradoxe : malgré un indice PMI composite en zone euro qui affiche un rebond à 51,1 — son meilleur depuis 15 mois, dopé par un sursaut inattendu du secteur manufacturier — les marchés locaux restent moroses, plombés par un échec cuisant des négociations commerciales avec les États-Unis et cette attente insoutenable du prochain mouvement de Powell\[3]\[5]. Ah, les joies du commerce international, où les tarifs imposés jouent au yo-yo plus vite que le CAC 40 ne peut dire « diversification ».
Côté politique française, François Bayrou s’apprête à lancer une rentrée politique à « haut risque » — on imagine déjà les scènes tragiques dignes d’une télénovela, avec des budgets à 43,8 milliards d’euros et des équilibristes gouvernementaux sur fil rouge. Tout cela promet des étincelles et, pourquoi pas, quelques sueurs froides à faire sursauter les cambistes[2].
Sur la scène géopolitique, l’Inde et le Pakistan n’en ont pas fini de s’envoyer des piques déguisées en opérations militaires au parfum d’opéra nationaliste. Pendant ce temps, l’Iran tente de naviguer entre déclin et renouvellement après son récent conflit éclair avec Israël. De quoi alimenter les spéculations et crispations sur les devises des régions concernées[6].
Alors, chers lecteurs, quand votre portefeuille vous fait grincer des dents, souvenez-vous : sur les marchés, comme en politique, on ne sait jamais si la prochaine chute sera tactique, accidentelle… ou tout simplement une comédie très bien jouée. À vous, maintenant : si l’or décrète une hausse vertigineuse, est-ce que votre tirelire va finir par demander sa part ou rester muette, digne et placide? Ou bien, préférez-vous vous lancer dans un karaoké financier, histoire de chanter vos pertes à la face du monde?