Ce jeudi 28 août, le marché des devises joue à la roulette russe avec l’EUR/USD qui flirte avec les 1,1650 $, porté par un dollar perdant ses ailes face à la prudence affichée par la Fed. Mais, comme souvent dans notre douce France, la fête est gâchée par une ombre politique qui plane lourdement et qui pourrait bien ruiner la folle ascension de l’euro[1].
Sur le front du marché, les investisseurs digèrent les déclarations pondérées de John Williams, président de la Fed de New York, qui n’a rien trouvé de mieux que d’attendre patiemment les chiffres pour décider de la trajectoire des taux d’intérêt. Résultat : un dollar en mode « on fait profil bas » face à un euro qui, malgré tout, ne convainc pas trop les traders. La hausse modeste est aussi freinée par la perspective d’un vote de confiance incertain pour François Bayrou en France, le genre de suspense politique qui ferait rire un feuilleton Netflix, mais fait sérieusement trembler l’Union monétaire\[1]\[3][5].
Côté géopolitique, la France n’est pas exactement un modèle de stabilité ces temps-ci. Bruno Retailleau clame que le pays n’est pas condamné au chaos, ce qui, au vu des dernières tribunes, ressemble plus à un vœu pieux qu’à une réalité tangible. Sa rhétorique sur la « fermeté » renforcée contre l’immigration et son plaidoyer pour casser l’accord franco-algérien de 1968 ajoutent une couche supplémentaire à ce climat électrique, où sécurité, politique intérieure et diplomatie jouent à cache-cache avec les marchés[2].
Pendant ce temps, à Washington, le feuilleton du retour de la « guerre à la drogue » façon Donald Trump continue de tenir la scène internationale en haleine, avec des conséquences économiques et politiques qui ne manquent pas d’ajouter du piment à un monde déjà bouillonnant[4].
Au final, la devise européenne reste sur la réserve, oscillant entre espoir monétaire et prudence politique. Si la France décide de dissoudre l’Assemblée, l’euro pourrait bien faire encore plus le grand écart. En attendant, la meilleure stratégie reste sans doute la patience, ou alors l’achat de pop-corn, car ce feuilleton-là ne faiblit pas.
Alors, chers traders : si la politique française était une devise, elle serait plutôt… à acheter ou à vendre ? Ou bien faudrait-il lancer un swap avec le dollar canadien, juste pour rire un peu ?