Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien avec le marché des devises, cette machine infernale où l’euro et le dollar jouent à qui se dégonflera le moins devant les événements géopolitiques, politiques, et économiques souvent rocambolesques.
Commençons par le spectacle boursier du jour : le dollar lâche un minuscule 0,11 % face à l’euro — une véritable catapulte si l’on compare à l’épisode de crise existentielle que traverse la Réserve fédérale, coincée entre la pression inflationniste américaine tenace et les tweets lourds de sous-entendus de Donald Trump[3]. Pendant ce temps, l’or brille toujours près de ses sommets d’avril, comme un phare au milieu de la tempête financière, porté par une inflation qui ne veut décidément pas prendre de vacances\[1]\[5].
Sur le front géopolitique, tandis que Vladimir Poutine s’offre une escapade VIP en Chine pour le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, avec en guest stars Xi Jinping, Kim Jong-un et consorts, on peut se poser la question : est-ce un congrès ou un remake d’un mauvais film d’espionnage ? En coulisses, la guerre en Ukraine fait rage, avec un Zelensky qui promet de nouvelles frappes « en profondeur » pendant que ses alliés européens s’activent à faire péter les sanctions tout en discutant d’un soutien sans faille à Kiev. La France, toujours en mode « à la peine », se cherche des alliés entre un Brexit devenu presque poli et des rivalités internes aussi drôles qu’une pièce de théâtre politique à la française\[2]\[4].
Quant à l’Europe, elle observe tout cela avec ce mélange habituel de prudence et de fatalisme. Le CAC 40 titube, perdant 0,76 % vendredi dernier malgré quelques signes de vie — ou de survie — dans les technologies avec Nvidia, ce qui est le miracle du jour pour les investisseurs et pour nous, simples spectateurs amusés de ce grand cirque économique[8].
Et pendant que les banques centrales hésitent à relever ou baisser leurs taux dans cette danse épuisante, l’inflation joue à la poupée russe : chaque baisse supposée semble cacher un nouveau pic derrière le rideau. Bref, la Fed fait du yo-yo, l’Europe tente de faire bonne figure, et les marchés de devises, eux, se demandent s’ils ne devraient pas plutôt se mettre au stand-up.
Alors, chers lecteurs du Forex, face à ce grand théâtre mondial, la vraie question est : avec tout ça, qui ici pense encore pouvoir deviner la prochaine pirouette du marché des devises… ou simplement celle du président Macron à sa prochaine conférence de presse ? Vous avez la parole !
