Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien sur les marchés des devises, où l’euro fait du surplace, le dollar joue au yoyo, et les traders se demandent s’ils doivent rire ou pleurer devant la politique internationale en mode sitcom.
Ce matin, le dollar américain garde sa vigueur malgré un rapport ADP sur l’emploi qui suscite plus de hausse que d’enthousiasme : +0,24 % face à l’euro, merci la volatilité mesdames et messieurs[5]. Wall Street a applaudi en sourdine avec des indices en nette hausse après un début de semaine hésitant, espérant tantôt la baisse des taux par la Fed si les chiffres officiels du chômage (NFP ce vendredi après-midi) s’avèrent faibles, tantôt un dollar renforcé si l’inverse se produit\[1]\[7]. Autant dire que les traders retiennent leur souffle, prêts à faire du cash sur cette montagne russe économique.
Pendant ce temps, la vieille planète Europe tente maladroitement de s’affirmer. Paris a accueilli un sommet très « hybride » – au sens physique et diplomatique – où Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont co-présidé une réunion sur la sécurité en Ukraine, sur fond de déclarations plus floues qu’un épisode de série politique russe\[2]\[4]. Comme d’habitude, les négociations se traduisent en grandes promesses et petites affirmations, notamment côté américains : Trump s’est montré aussi clair sur son engagement que l’est un chat sur un tapis roulant. L’Union européenne, pour sa part, demeure le spectateur poli mais toujours demandeur, clairement en mode « passagers clandestins » de la diplomatie transatlantique[6].
L’impact sur l’euro ? Limitée, certes, mais on sent un léger frémissement à l’approche des publications macroéconomiques allemandes dont les commandes industrielles prévoient un recul de 1 %[1]. Si l’industrie allemande tousse, l’euro éternue, tandis que la livre sterling continue de perdre des plumes face au dollar, faute de potion miracle en provenance du Brexit en chemin[5]. Quant au franc suisse, il observe ce cirque avec ce fameux détachement helvétique, conforté par un climat de consommation plus stable.
Pour conclure sur une note piquante : le forex cette semaine, c’est un peu comme un épisode de télé-réalité politique. Entre les coups de bluff américains, l’Europe en mode figurante, et les marchés qui dansent au rythme des annonces d’emploi, on se demande si le vrai show ne se joue pas derrière les écrans. Alors, chères lectrices et lecteurs, la question du jour : qui manipule vraiment ces devises ? Les banques centrales ou nos chers dirigeants en pleine comédie ?
À méditer, ou à trader en rigolant.