Alors que les marchés des devises dansent leur samba professionnelle, le dollar américain s’est offert un tango hésitant, chutant de 0,65 % face à l’euro, qui a tranquillement glissé de 0,75 % vers le haut. La raison ? Un rapport sur l’emploi américain qui ferait passer une limace pour un bolide de Formule 1 : seulement +22 000 emplois créés en août, contre 75 000 attendus. Même les chiffres précédents ont été révisés à la baisse, révélant que la fameuse robustesse du marché du travail américain est un concept aussi solide qu’un château de cartes dans un cyclone. Forcément, ça donne des idées à la Fed qui s’apprête à probablement baisser ses taux d’intérêt, histoire de ne pas avoir à courir après une économie qui semble gravir l’Everest en tongs\[1]\[5].
En Europe, l’ambiance n’est guère plus flatteuse pour la monnaie unique. Pendant que la BCE s’apprête à sortir de sa pause estivale (comme un été indien à l’anticyclone incertain), la France elle-même joue à la roulette politique avec un vote de confiance qui pourrait déboucher sur un troisième gouvernement en un an. François Beou (on ne peut s’empêcher de penser à un personnage de la série “The Office”) tente désespérément de convaincre les députés de son plan de redressement budgétaire – qui inclut des idées lumineuses comme la suppression des jours fériés. Rien de tel pour booster l’euro que de sabrer joyeusement dans le moral national et dans la dépense publique, évidemment\[4]\[5].
Côté géopolitique, Emmanuel Macron se retrouve au pied du mur ukrainien avec des espoirs aussi fragiles que sa majorité parlementaire. Les « discussions à cœur ouvert » semblent dégénérer en dialogues de sourds orchestrés par les États-Unis, réduisant à néant tout élan pour une solution diplomatique rapide. Pendant ce temps, le « barrage contre le RN » vacille de plus en plus, et Jean-Michel Aulas décide de jouer les pompiers verts à Lyon, dans une ambiance post-apocalyptique où le chaos politique français rivalise désormais avec les meilleures scénarios de séries Netflix[2].
Pour finir sur une note piquante, tandis que les marchés poursuivent leur danse sur le fil entre espoir et crise, la question se pose inévitablement : si la France supprime les jours fériés pour redresser ses comptes, peut-on s’attendre à voir un jour un euro aussi solide que la volonté politique locale, ou simplement une monnaie aussi fantasque qu’un tweet présidentiel au petit matin ? À méditer avant d’ouvrir votre portefeuille. Ou votre bouteille de vin, parce qu’à ce rythme, il y aura plus de mérite à investir dans les vignobles que dans le CAC40 !