Ce lundi 8 septembre, les marchés des devises affichent une activité aussi explosive qu’une réunion de famille autour d’un héritage — tendue, imprévisible, et surtout porteuse d’un bon vieux spectacle. Le dollar s’est fait gentiment bousculer, frappé par un rapport d’emploi américain décevant qui annonce une possible série de baisses de taux de la Fed. Pendant ce temps, la livre sterling, telle une rockstar britannique indifférente aux soubresauts économiques, résiste fièrement face au greenback, tout en s’envolant contre le yen japonais en déroute après l’annonce fantomatique de la démission du Premier ministre Shigeru Ishiba[1].

Côté hexagonal, embarquement immédiat vers un remake de « House of Cards », version investiture pancartée. François Bayrou, le Premier ministre de l’éphémère, s’apprête à plonger dans l’oubli lors d’un vote de défiance attendu comme la prochaine finale de la Coupe du Monde de l’instabilité politique[2]. La coalition Macronienne, plus fracturée qu’un vase Ming dans un studio d’étudiants, ne tiendra pas la majorité. Le spectre de la dissolution plane au-dessus de l’Assemblée nationale, apportant son lot d’incertitudes à un marché déjà échaudé par le spectre de la crise.

Sur le front international, la guerre en Ukraine ne fait pas dans la dentelle : une attaque aérienne massive a frappé Kiev dans la nuit, infligeant un nouveau traumatisme à une région où la géopolitique s’écrit au missile et à la détonation[4]. Un contexte qui, s’il ne bouleverse pas directement les fluctuations des devises, alimente le cocktail inflammable des tensions mondiales qui fait trembler les investisseurs.

Sur les marchés, la Bourse de Paris chute timidement en écho à ces incertitudes, pendant que les exportations françaises montrent une amélioration bienvenue mais insuffisante pour rassurer les loups de la finance[3]. Le CAC 40 s’effrite doucement, comme un biscuit oublié dans un café d’aéroport.

En conclusion, on peut dire que les devises vivent un lundi où il est plus facile de prévoir l’imprévisible que de trouver un gouvernement français stable. La livre résiste, le dollar dégringole, la France joue au grand huit politique et l’Ukraine offre un rappel dramatique que la géopolitique n’a pas pris de congés. Bref, c’est le moment idéal pour espérer que votre portefeuille soit aussi solide que le sens de l’humour des traders en cette rentrée explosive.

Alors, chers lecteurs, prêts à parier que la prochaine crise politique française fera plus de bruit que le dernier clip de votre groupe préféré, ou faudra-t-il attendre que le CAC 40 fasse un flop de la taille du Brexit ?