Bienvenue dans l’arène sans fin du **Forex**, où les devises flirtent avec la raison et les politiciens s’entraînent à l’art du plongeon dans la crédibilité. Ce matin, attachez vos ceintures : le dollar joue aux montagnes russes avant le discours très attendu de Jerome Powell, tandis que l’euro, lui, sourit à 1,18 face au billet vert vacillant.
Sur le marché des changes, la scène ressemble à un vaudeville où la Réserve fédérale américaine s’offre une cacophonie digne d’un orchestre désaccordé. Pendant que certains responsables – pensez aux Raphael Bostic et Alberto Musalem de service – persistent à brandir le bâton du resserrement monétaire, d’autres chantent la douce mélodie d’un taux directeur neutre à 2 %, bien loin des sommets actuels. Cette zizanie a fait fléchir le dollar, une pause bienvenue après plusieurs mois de baisse quasi continue, et laissé l’euro s’imposer en vedette, approchant les seuils techniques de 1,19 voire 1,20\[1]\[5]. Les cambistes retiennent leur souffle : une baisse des taux Fed à 90 % probable en septembre, si Powell daigne jouer les bons élèves.
Mais le Forex, ce n’est pas que de la technique : le contexte géopolitique s’invite volontiers dans la danse. Sur la scène française, Emmanuel Macron, fort de son rôle de capitaine un peu dépassé dans la course climatique, joue les Pierre Richard à l’ONU. Aligné avec la Pologne et la Hongrie (deux poids lourds du blocage européen), il aurait semble-t-il réussi à transformer le Sommet climat en une farce où l’ambition est en mode pause permanente. Un joli coup de théâtre à dix ans de l’Accord de Paris, où la France, fer de lance jadis inspiré, joue désormais les supporters en tribune[2]. Résultat : le marché regarde tout cela avec un œil mi-amusé, mi-inquiet, car le climat économique mondial, lui, ne va pas s’arrêter pour attendre que nos dirigeants se trouvent un nouveau scénario.
À cela s’ajoute le feuilleton argentin : le dollar s’est encore fait gifler par le peso (-4,5 %), un épisode rocambolesque où le Trésor américain promet “toutes les options” pour sauver un allié certainement aussi fébrile que le dollar lui-même. Et pendant que la roupie indienne plonge à un plus bas historique, le yuan offshore fait du surplace, les grandes banques chinoises tentant de maîtriser leurs caprices locaux avec des dollars en douce opération.[3]
En conclusion, chers traders et amateurs de soap opera monétaire, le Forex ressemble aujourd’hui à une réunion de famille où personne ne se comprend mais tout le monde veut avoir le dernier mot. Powell tiendra-t-il la baguette ? Macron sauvera-t-il l’honneur climatique (ou au moins les apparences) ? Le dollar va-t-il enfin crier “stop” à sa chute ? Ah, et la question qui tue : **Si le dollar était une vedette du showbiz, préféreriez-vous qu’il soit en crise existentielle ou en pleine tournée triomphale ?**