Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien avec les marchés des devises, l’unique endroit où les chiffres vacillent plus vite que nos dirigeants français ne changent d’avis. Alors que l’USDX continue son plongeon technique, flirtant dangereusement avec ses niveaux de support autour de 98,00, on se demande si le dollar a pris des vacances anticipées, ou s’il préfère simplement rentrer chez lui rejoindre le feuilleton politique américain[1].

Sur le front des devises, l’AUD/USD ne manque pas de piquant. La Banque centrale australienne, dans un effort remarquable pour rester… prévisible, a maintenu ses taux directeurs inchangés. Cela a provoqué un réveil haussier significatif du dollar australien, qui s’éloigne du déclin, soutenu par le cuivre en pleine forme. Une bonne nouvelle pour les courtiers qui gardent encore espoir d’une croissance mondiale plus robuste — ou au moins d’un joli rebond avant le prochain coup de théâtre économique[7].

Pendant ce temps, côté franco-français, Michel Barnier, notre vétéran politique fraîchement remis sur le terrain parlementaire, nous rappelle avec une délicatesse toute particulière que “penser à la France” n’est pas qu’un slogan publicitaire, et que les partis feraient bien de se sortir les doigts pour la future génération plutôt que pour leurs petites batailles électorales. Rassurez-vous, il ne soutiendra pas automatiquement le gouvernement Lecornu, ce qui promet autant de drame et de surprise qu’une téléréalité bien plombée. En clair, la scène politique hexagonale ressemble toujours plus à un remake d’une série aux scénarios prévisibles mais aux dialogues savoureux[2].

Ainsi, entre une inflation américaine stable mais surveillée, une possible fermeture du gouvernement outre-Atlantique — une idée réjouissante pour les amateurs de chaos organisé — et une France qui peine à se coordonner, les marchés restent sur le qui-vive, oscillant entre espoir de stabilité et crise systémique quasi artistique\[3]\[5].

On pourrait croire que cette cacophonie géopolitique ferait trembler les marchés, mais ils persistent, comme nous tous, à faire semblant de comprendre ce qui se passe. À ce rythme, le grand gagnant du forex sera sans doute… le fantasme d’un monde où les politiques et les marchés marcheraient en harmonie.

Alors, chers lecteurs, pendant que les devises jouent à la marelle entre hausses et baisses, dites-moi : face à tant de rebondissements, pensez-vous que l’or finira par remplacer le bitcoin comme monnaie officielle de la diplomatie internationale ? Ou est-ce trop sérieux pour Stephen Colbert ?