Ce vendredi 24 octobre 2025, le marché des devises ressemble étonnamment à une réunion de famille où personne n’ose vraiment embraser la discussion — à part le yen japonais, qui, lui, a décidé de jouer au vaurien avec un plongeon de -0,5 % face au dollar américain. Oui, le yen perd un peu de son éclat, ou devrais-je dire, il dégringole doucement vers 152,75, flirtant à nouveau avec l’idée séduisante de toucher les 155/$\[1]\[13]. Pendant ce temps, l’euro fait le yoyo avec un taux stable proche de 1,16 dollar, tandis que la livre sterling, malgré un rebond inattendu des ventes au détail au Royaume-Uni (+0,5 %), continue de montrer des signes de faiblesse entre deux réunions de la Banque d’Angleterre qui semblent aussi indécises qu’un politicien devant un micro\[3]\[9]. Quant au dollar index, il grappille timidement +0,15 % grâce au yen amorphe\[1]\[5].
Dans ce microcosme calme, c’est donc la géopolitique et la politique intérieure qui jouent le rôle de moteur invisible. La France, toujours en pleine effervescence institutionnelle, offre un spectacle un peu plus chaotique que la IVe République d’antan, et avec une bonne dose d’ironie : Emmanuel Macron soutient l’interdiction des véhicules thermiques à partir de 2035, provoquant la grogne outre-Rhin, alors qu’à l’Assemblée nationale la bataille du budget 2026 s’annonce plus rude qu’un débat politique dans une émission de télé-réalité, entre menaces de censure des socialistes et fractures ouvertes dans la majorité\[2]\[8][12]. Sur la scène internationale, on joue au poker militaire avec la coalition autour de l’Ukraine qui s’agite à Londres, Macron et Starmer en tête, pendant que Trump annonce, avec la subtilité d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, « des opérations terrestres au Venezuela », ce qui pourrait bien réveiller les flux vers les valeurs refuges comme l’or\[4]\[7][13].
En somme, sur les marchés des devises, on observe une accalmie qui ressemble furieusement à la retenue d’un funambule sur son fil : tout le monde attend les chiffres de l’inflation américaine qui tombera ce vendredi, comme si une simple statistique allait décider si la Fed sortira son arme fatale, la baisse des taux, ou poursuivra dans le pathétique numéro du statu quo\[5]\[9].
Alors que le yen se fait la malle, la politique française part en vrille, et les missiles pour l’Ukraine s’invitent au cocktail diplomatique, on ne peut s’empêcher de se demander : à quoi sert vraiment cette vieille dame qu’est l’ONU, fêtant ses 80 ans, si elle ne peut même plus faire taire Trump ? Ou pire, est-ce qu’on aura bientôt besoin d’un GPS pour suivre la direction des marchés des devises dans ce cirque global ?