Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien sur la foire aux devises où le dollar joue les stars capricieuses, l’euro s’entête et la roupie fait sa diva à la ruée vers l’or… ou plutôt vers le moins pire.
Sur le parquet mouvant des changes, le dollar américain continue de se la jouer gros bras, grimpant à son plus haut niveau depuis trois mois aux alentours de 99,5 sur l’indice DXY\[5]\[9]. Avec des signaux mitigés de la Fed et une prudence calculée de Jerome Powell sur l’avenir des baisses de taux, le billet vert n’a pas fini d’agacer ses rivaux. Pendant ce temps, l’euro, âme vaillante, reste sous pression à 1,1570 face au dollar, semblant murmurer « on tient bon… et pourtant, on doute »\[3]\[9]. La BCE maintient sa politique monétaire immuable, figée dans le marbre avec un taux de dépôt à 2 %, regardant la croissance européenne tanguer doucement mais sûrement dans ses eaux troubles\[3]\[9]. Quant à la roupie indienne, elle s’accroche désespérément à une promesse d’intervention de la RBI, après une petite descente aux enfers à presque toucher son plus bas historique[7]. Pas vraiment la meilleure période pour jouer au loto monétaire.
Mais comment ne pas relever que cette danse monétaire se joue dans un décor aussi chaotique qu’un épisode de série politique américaine ? Côté géopolitique, Vladimir Poutine, en manque criant d’attention, balance des corridors pour journalistes avec un sourire cynique, histoire de faire croire à une trêve humanitaire – facile à croire quand on se souvient d’Ilovaïsk, c’est-à-dire autant que les promesses d’un politicien en campagne[2]. Pendant ce temps, Donald Trump, fidèle à son personnage de boule de feu, ravive la poudrière nucléaire en relançant essais et discours alarmistes – un vrai feu d’artifice digne d’Halloween qui fait grincer les dents à Moscou et Pékin\[4]\[8]. L’Europe, quant à elle, s’accroche comme elle peut à la promesse américaine de sécurité – mais avec Trump dans le rôle du gardien, on se demande si ce n’est pas plus un sketch qu’une garantie[6].
À Paris, pendant que les marchés digèrent cette cacophonie mondiale, le gouvernement français semble lui aussi jongler avec le morose mélange de certitudes vacillantes et d’incertitudes assumées. Une stratégie qui ne perdrait rien à rappeler à nos devises européennes : tenir le cap, même quand on sait que la tempête est plus un spectacle que la réalité.
Alors, chers lecteurs, face à ce ballet international d’egos, bombes atomiques et bilans financiers aux allures de montagnes russes, la grande question s’impose : si les devises étaient des super-héros, à quel casting hollywoodien les verrez-vous jouer cette année ? Le dollar en Batman ou plutôt Trump en Joker ? À vos claviers – et ne pensez pas que la BCE a une réponse claire… elle préférerait encore siroter un café.
