## Chronique du dimanche 2 novembre 2025 : Quand les devises dansent sur les braises de la politique
Bonjour à tous, chers internautes bien informés mais prudents, qui portez en vous l’espoir insensé que le Forex saura vous épargner du reste de l’actualité. J’ai une mauvaise nouvelle : l’Euro et le Dollar se comportent comme les partis politiques français devant un budget — ils oscillent entre le statu quo et la panique contenue. Le taux EUR/USD s’est glissé à 1,1537, ce qui, admettez-le, n’impressionnera personne à part votre banquier, qui vous explique une fois de plus pourquoi il ne peut pas vous prêter 10 euros pour la machine à café[9]. Sur la semaine, l’Euro a reculé de -0,77%, soit à peu près la marge de progression des députés français sur le projet de loi de finances 2026[3]. Bravo : on n’attendait pas un tel exploit de cohérence.
## Analyse de marché : Des chiffres pas piqués des hannetons
Alors que certains marchés éclatent de rire ou fondent en larmes, le Forex continue de serrer la vis avec la sobriété d’un comptable suisse (mais sans les chocolats). Le PMI manufacturier européen reste dans le vert (51,5), preuve que la zone euro possède encore des machines, malgré ce qu’en disent les commentateurs sur les plateaux TV[1]. Le chômage de la zone euro stagne à 7%, soit un peu moins que le taux d’abstention dans la salle de rédaction d’un dimanche matin[1].
Côté dollar, les investisseurs attendent fébriement l’ISM Services, un indicateur qui, s’il se plante, pourrait faire dire à Donald Trump qu’il a raison de vouloir tout repeindre en or (on y reviendra). Mais ne rêvons pas trop : la devise américaine garde la tête froide, tandis que les cryptos continuent leur numéro de cirque — Tether affiche 10 milliards de dollars de bénéfices, alors même que le Sénat français s’échine à imaginer comment collecter 10 euros de plus par foyer[13]. Si Pégoud revenait aujourd’hui, il ferait un looping avec des stablecoins.
## Contexte politique/géopolitique : La géopolitique, c’est comme Halloween, personne n’en revient indemne
Autour de nous, le monde continue de se regarder en chien de faïence. À l’Ouest, la France fait ses comptes de Toussaint façon « chaque soir je fais mes comptes, comme au Moyen Âge » : Lecornu promet un budget « de transition », une formule qui signifie « on ira pas plus loin, car la route est déjà assez glissante »[6]. Devant le refus de la taxe Zucman (et parce que, soyons honnêtes, qui veut d’une taxe portant le nom d’un cryptonard ?), le gouvernement multiplie les « stratégies des petits pas », ce qui, soit dit en passant, est le nom officiel de la danse nationale du pays[6].
À l’Est, la Russie et l’Ukraine jouent toujours au mikado international : à qui bougera le premier ? Trump, toujours prompt à servir chaud et froid, tente de négocier la paix en envoyant un tweet et un coup de fil à Poutine, tout en grignotant des cornichons sur la table du débat national[4]. On fait mine d’être amusé par ces saynètes, mais, entre nous, elles ont déjà vieilli plus vite que le dernier album de Johnny.
## Conclusion : Un monde qu’on croit fou… et qui l’est peut-être
Chaque matin, on se réveille avec l’envie de croire que l’année des extraterrestres, ce sera la prochaine. Mais en attendant, il va falloir composer avec ce monde où la devise la plus solide reste l’humour noir. Entre un Euro qui tremble devant la moindre déclaration européenne, un Dollar qui cache bien ses nerfs, et des politiques qui dansent la valse du compromis sur le fil du rasoir, on comprend vite que le Forex, c’est finalement le seul endroit où la spéculation est acceptée socialement.
Alors, chers auditeurs, devant ce spectacle, ne résistez pas à l’envie de miser… sur l’apéro, au moins, celui-là, il n’a jamais été coté en baisse.
Et puisque vous avez tenu jusqu’ici, voici la question provoc’ du jour : **Et vous, si vous deviez investir votre dernier euro, le mettriez-vous dans l’Euro, dans le Bitcoin, ou dans une baguette pour le prochain baroud de Macaron ?**[13]
