Bienvenue dans cette chronique brûlante des marchés des devises, où les devises dansent plus vite qu’un politicien en campagne électorale. Cette semaine, le Forex s’est offert un délicieux spectacle entre l’euro qui s’accroche à son dollar comme un supporter à son équipe perdante – mais avec un peu plus de panache – et la livre sterling qui fait l’équilibriste sur un fil tendu au-dessus du précipice budgétaire britannique. N’oublions pas le dollar américain, qui vacille tant sur le moral des consommateurs qu’on se demande s’il ne ferait pas mieux de prendre une pause café prolongée.
Sur le front des marchés, l’euro rose avec fierté, boosté par la dégringolade du moral des consommateurs américains, qui a plongé encore plus bas que la promesse d’un gouvernement sur la fin des impôts[1]. Le dollar ne sait plus s’il doit s’inquiéter ou appeler un psy, alors que les chiffres de confiance sont proches de leur plus bas historique, juste à temps pour la saison des impasses fiscales et des shutdowns gouvernementaux prolongés. La livre sterling, critiquée pour sa performance molle, se prépare à la douloureuse révélation d’un budget britannique qui s’annonce aussi réjouissant qu’un roman de Margaret Atwood : hausse d’impôts en prime, pour la joie de tous les contribuables déjà sur la corde raide\[3]\[5].
Politiquement, Emmanuel Macron joue le rôle ingrat de garant du long terme — une posture qui ressemble fort à celle du seul à rester calme dans une salle qui brûle. Pendant ce temps, le débat européen tourne autour de la capacité à s’extraire du marasme transatlantique, surtout face aux États-Unis version Trump, toujours prêts à bousculer la donne en dépit du bon sens[2]. Ah, et parlons COP 30 : entre ambitions écologiques ratées, rivalités géopolitiques et la triste réalité que TotalEnergies nous rappelle que le pétrole continuera de couler plus vite que les promesses vertes, on est en droit de se demander si sauver la planète n’est pas devenu un gag collectif de très mauvais goût\[12]\[10].
Alors que les milices soudanaises peinent à accorder une trêve humanitaire, l’attention des marchés est ailleurs, sans doute fascinés par la capacité des politiques et des marchés à jongler avec des chiffres et des promesses aussi fiables qu’une recette de grand-mère sur internet[8].
Pour résumer, le Forex est un théâtre d’ombres où l’euro jubile devant le désespoir yankee, la livre sterling se débat dans ses propres mauvais choix, et le dollar joue les funambules sur un fil de confiance rompu. Le tout ponctué par un ballet politique où l’on hurle à la COP en dansant autour d’une flamme économique incertaine.
Et vous, chers lecteurs : si l’euro était un membre de la famille en pleine dispute, serait-il plutôt le cousin optimiste qui boit un verre en riant ou l’oncle grincheux qui prédit la fin du monde ?