La dernière décision de politique monétaire remonte à juin
La dernière déclaration de politique monétaire de la RBNZ a eu lieu avant le référendum sur le brexit et elle était surtout orientée sur l’économie du pays. En effet, non seulement la banque centrale de Nouvelle Zélande a maintenu ses taux à 2,25% alors que beaucoup attendaient une baisse mais elle a aussi amélioré ses prévisions d’inflation sur l’hypothèse de taux d’intérêt faibles, d’une augmentation prévue des prix du pétrole et d’une baisse prévue du dollar NZD. Selon la RBNZ toutes ces actions devaient pousser les prix à la consommation du pays vers des niveaux plus élevés.
La baisse des taux au mois d’août est une affaire classée
Enfin, au moins pour une bonne partie des acteurs du marché des changes. Si Wheeler a déjà dit que la banque centrale réduirait ses taux au moins une fois cette année, voici une liste des facteurs qui entérinent probablement pour demain la baisse des taux à un nouveau niveau record 2%.
– Les prix du pétrole (et autres matières premières) n’ont pas augmenté pour pousser l’inflation. L’inflation n’a d’ailleurs pas bougé depuis la dernière déclaration de la RBNZ.
– Les faibles taux de la RBNZ n’ont pas beaucoup impacté l’activité économique du pays. Les attentes de hausse des taux de la fed ont entrainé la paire NZD-USD vers le bas.
– La RBNZ ressert ses restrictions de prêt hypothécaire ce qui signifie qu’elle pourrait réduire ses taux sans se soucier que la coupe entraine une accélération de la bulle immobilière en Nouvelle Zélande.
– La RBNZ a changé son fusil d’épaule puisqu’elle a affirmé en juin qu’un nouvel assouplissement de la politique monétaire pouvait être nécessaire et il y a trois semaines que la poursuite de l’assouplissement ne le serait pas.
La RBNZ aurait besoin de plus d’une baisse des taux
Depuis que la RBNZ a publié des ajustements dans ses projections le mois dernier, le kiwi a reculé par rapport à la plupart de ses homologues du marché des changes. Voilà pourquoi la banque centrale de Nouvelle Zélande aura probablement besoin de plus d’une baisse des taux pour faire glisser encore davantage le dollar NZD. Un taux d’intérêt de 2% reste de toute façon encore élevé par rapport aux autres banque centrale ce qui signifie que la RBNZ a encore de quoi agir pour atteindre ses objectifs.
Sur le marché des changes, si le gouverneur Wheeler se limite à une seule coupe, on pourrait assister à un renforcement du dollar NZD. Si en revanche il observe un statu quo, annonce d’autres baisses ou un renforcement du programme de relance, la devise néozélandaise pourrait glisser encore davantage.