La fed a augmenté ses taux la dernière fois
En mars dernier, la fed a relevé ses taux d’intérêt pour la première fois en 2017. En étudiant les procès verbaux de la réunion, on constante que si la fed a agi de la sorte c’est avant tout parce que le pays a enregistré de progrès solides et atteint certains objectifs notamment en matière d’emploi et d’inflation. Selon Janet Yellen, la présidente de la fed, cette décision reflète la confiance, présente et à venir, de la banque centrale des Etats-Unis dans l’économie de son pays.
Seule ombre au tableau de cette dernière réunion, le vote de Neel Kashkari, président de la fed de Minneapolis, contre l’augmentation des taux. Selon lui, les données récentes n’ont pas permis de mettre en évidence de nouveaux progrès relatifs aux deux objectifs principaux du comité.
Les acteurs du marché des changes semblent d’ailleurs avoir accordé du crédit au positionnement de ce dernier puisqu’à la fin de la journée le dollar avait baissé. La devise américaine a, cependant, repris du poil de la bête lors de la sortie du procès-verbal de la réunion qui laisse planer une accélération des hausses de taux.
Aucun changement de prévu ce mois-ci
Les analystes soulignent que les rapports récents montrent, certes, de meilleures conditions économiques mais ces dernières sont insuffisantes pour imaginer une nouvelle hausse des taux. La croissance a, en effet, ralenti, le revenu personnel n’a progressé que de 0,2% et les dépenses de consommation ont stagné. Les dépenses de construction et de la fabrication ont quant à elles progressé mais à un rythme plus lent que précédemment. Enfin, les dépenses de consommation personnelle, mesure d’inflation privilégiée de la fed, ont atteint 1,6% soit un chiffre inférieur à la cible de 2% de la banque centrale des Etats-Unis.
La déclaration du FOMC de demain sera t’elle un non événement ?
Pas forcément. Si les acteurs du marché des changes ne s’attendent pas à des changements de politiques monétaires demain, plusieurs facteurs pourraient entrainer de la volatilité sur les paires de dollars.
Des écarts entre les attentes et la réalité
Les chances d’une hausse des taux en juin sont passées de 46,6% à 66,3% entre la déclaration du FOMC et la publication des procès-verbaux des réunions. Après les élections françaises, les chiffres ont même dépassé 70% avant de se stabiliser 67,4% actuellement.
Cependant, comme nous le mentionnons ci-dessus, peu de rapports semblent aller dans le sens d’une nouvelle hausse des taux. Le chômage semble avoir baissé mais les dépenses et les revenus des consommateurs se sont affaiblis. Les secteurs du service et de la fabrication ont en plus ralenti.
Volume de négociation limité
Les japonais sont actuellement en congés pour une semaine, les européens viennent de célébrer la fête du travail et certains traders pourraient rester en marge de la publication NFP alors nous pourrions avoir des mouvements limités ou exagérés en réaction à la publication. Si la fed décide de citer les faiblesses récentes des rapports économiques, les taureaux de dollars pourraient réaligner leurs attentes.