S’affairant depuis sa prise de fonction il y a quelques mois à réduire le déficit abyssal du Royaume-Uni et à rassurer les agences de notation financière, George Osborne a présenté le plan le plus ambitieux de réduction des emplois dans le secteur public depuis l’ère Thatcher.
D’ici à 2015, le Royaume-Uni doit supprimer environ 490 000 emplois publics, principalement en ne remplaçant pas les départs à la retraite mais des licenciements sont également inévitables comme l’a souligné le chancelier de l’Echiquier.
Pour les autres ministères, les coupes vont atteindre en moyenne 25% ce qui devrait permettre de ramener le déficit public du pays de 10.1% à 1.1% en 2015 et ainsi permettre au Royaume-Uni de repartir sur de bonnes bases.
Au total, selon certaines études, ce seront plus d’un million d’emplois qui pourraient être perdus dans les cinq ans, à la fois dans le privé et public, en raison de ce plan d’austérité. L’opposition travailliste s’est empressée de critiquer ce plan mais la population semble résolument à ce qu’il soit appliqué.
Une situation que la France pourrait méditer où les syndicats et les partis de gauche refusent toute réforme de l’Etat-providence et toute mesure d’austérité, pénalisant ainsi le retour à une croissance durable de la France.
Les marchés ont jusqu’à présent plutôt bien accueilli ce plan puisque la livre sterling était stable à 88.17 pence pour un euro et le taux de rendement des obligations britanniques à 10 ans restait inchangé à 2.982%. Seule la bourse de Londres affichait un léger recul de 0.15% à la mi-séance.