L’épisode réussi du sauvetage de la banque américaine Bear Stearns, piloté par la Réserve Fédérale, n’avait pas fait que des plus orthodoxes membres du Congrès. C’est pourquoi, la nouvelle intervention de la Fed se fait en toute discrétion cette fois ci, loin des médias. En effet, la Fed vient de demander au Congrès, dans la perspective de soutenir le secteur bancaire durement ébranlé par la crise des subprimes, de pouvoir verser dès cette année des intérêts sur les réserves réglementaires que les banques sont tenues de maintenir.
Cette intervention de la Fed, en dépit du redressement du dollar, rappelle ainsi à quel point les Etats-Unis ne sont pas encore sortis de la crise.
Certes, la confiance dans le dollar semble être revenue puisque la devise américaine poursuit sa hausse face à son principal concurrent, l’euro. Cette hausse fut en particulier poussée par les commentaires haussiers d’un membre non votant de la Fed. Ce dernier envisage une hausse des taux dès que l’économie sera en meilleure santé.
Néanmoins, il faut encore rester prudent sur le moyen terme, comme l’a rappelé Dominique Strauss Kahn, car de nouvelles statistiques sont attendues.
Enfin, la crise alimentaire ne peut pas faire non plus oublier l’inflation. Pour la première fois depuis deux ans, la banque centrale indonésienne a relevé son taux directeur de 25 points de base, à 8,25%, afin d’enrayer l’inflation et de soutenir la monnaie chahutée ces derniers temps sur le marché des changes.