Le marché des devises, ce théâtre où l’euro, le dollar et le yen jouent à qui perd gagne, a encore offert un spectacle digne d’une tragédie grecque… ou d’une comédie américaine. Alors que Donald Trump décore ses erreurs stratégiques d’improvisations guerrières, les devises s’arrachent la vedette dans une danse aussi chaotique qu’un débat politique français en pleine crise sociale.
Cette semaine, le dollar a grappillé quelques centièmes face au yen, flirtant avec les 146,36 yens, histoire de rappeler à Tokyo que la Fed ne rigole pas avec ses taux, même si certains dissidents comme Christopher Waller osent murmurer des douceurs d’assouplissement monétaire\[4]\[5]. Pendant ce temps, l’euro, entre deux déclarations d’Emmanuel Macron prônant l’apaisement sur la scène diplomatique, a glissé à 1,1485 face au billet vert, preuve que la monnaie unique française préférerait vraiment ne pas avoir à gérer une nouvelle crise iranienne en prime[8]. Car, à en juger par les récentes frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, il semble que la diplomatie internationale soit désormais une version low-cost des spectacles pyrotechniques, où le feu d’artifice vient avant la réflexion\[4]\[6].
Sur fond d’escalade géopolitique imprévisible — ou comment un tweet ou une déclaration peut faire trembler les marchés — l’énergie ne se laisse pas non plus détourner. Le pétrole remonte lentement mais sûrement à 78 dollars le baril, flirtant avec l’idée que le détroit d’Ormuz, ce point nerveux mondial, pourrait bien devenir le théâtre d’un remake du jeu de la chaise musicale, version armée\[4]\[6]. Les marchés, eux, restent sceptiques, sachant que fermer ce passage serait un suicide économique pour l’Iran, dont les alliés chinois ne sont guère du genre à applaudir une telle décision[6].
Quant à la France, entre un Président en mode « paix et tolérance » et une population qui regarde la reprise des hostilités internationales avec un air de déjà-vu (mais en pire), les devises ne savent plus trop où donner de la tête. Le CAC40 s’est enfoncé dans le rouge en ce début de semaine, traduisant la morosité ambiante et la prudence des investisseurs face à une conjoncture qui ressemble de plus en plus à une mauvaise série Netflix : imprévisible, parfois absurde, et toujours avec un cliffhanger à la fin\[1]\[7].
En somme, chers lecteurs, sur le grand échiquier des devises, la pièce maîtresse semble aujourd’hui être la volatilité géopolitique. La Fed joue le rôle du roi qui hésite entre la guerre des taux et la paix monétaire, tandis que Trump s’emploie à bousculer le plateau avec ses stratégies improbables. Pendant ce temps, l’euro et le yen se débattent pour ne pas finir comme ces acteurs de second rang qu’on oublie une fois le rideau baissé.
Alors, dans ce vaudeville monétaire, je vous laisse méditer sur cette question : si la diplomatie internationale était un trader, serait-elle en mode day trading frénétique ou hold long terme pour éviter la faillite ? À vous de jouer le rôle du spectateur cynique.