L’euro danse sur un nuage, tandis que le dollar semble soudainement trouver que le vert ne le va plus du tout. Oui, mesdames et messieurs, l’EUR/USD continue de grimper avec la grâce d’un chat qui vient de découvrir que le canapé est enfin lavé et prêt à accueillir ses griffes – la paire a franchi des résistances clés et se dirige vers de nouveaux sommets, portée par un cocktail savoureux : indicateurs économiques européens encourageants, baisse anticipée des taux américains et un contexte géopolitique… disons, plutôt pacifié pour une fois\[1]\[4][7].
Dans le détail, l’économie américaine montre des signes de ralentissement – un classique refrain de la croissance qui fait du surplace – tandis que la Fed commence sérieusement à évoquer quelques baisses de taux dès juillet, histoire de donner un peu de mou à ses marchés chancelants[4]. Entre temps, la BCE peut se la jouer équilibrée voire légèrement « hawkish » (ce qui veut dire prête à taper du poing sur la table si nécessaire) car l’inflation, elle, reste sous contrôle côté eurozone. Bref, un vrai ballet monétaire où chacun joue sa partition avec une harmonie aussi fragile qu’une promesse électorale en France.
Ah, la France justement ! La dette publique continue sa course effrénée à 3 345 milliards d’euros, soit 114% du PIB – une performance digne d’un marathonien dopé aux chiffres rouges[6]. Pendant que le gouvernement tente, avec une rare énergie, de convaincre que tout cela est « responsable et crédible », on sent surtout un exercice de communication destiné à calmer les inquiétudes avant les municipales de 2026. Spoiler : les partis politiques sont trop occupés à préparer leurs prochaines campagnes pour vraiment s’inquiéter de la réalité économique. Pendant ce temps, Matignon joue les arbitres pour tenter d’imposer un semblant d’ordre dans ce chaos budgétaire qui sent bon l’improvisation à la française.
Sur le plan international, la trêve fragile entre Iran et Palestine et le recul de l’inflation américaine encouragent les comportements « risk-on » : les investisseurs, las de l’incertitude, préfèrent faire confiance à l’euro, perçu comme un moindre mal, plutôt qu’à un dollar qui rêve de vacances anticipées[4]. Et pendant ce temps, la Corée du Sud et la France peaufinent leur coopération stratégique, on dirait presque un épisode de « Friends » dans l’Indo-Pacifique, sauf que là, ils parlent défense et économie, pas café et ragots[8].
En résumé, les marchés des devises surfent sur une vague de détente géopolitique et de signaux économiques contrastés, mais on ne peut pas dire qu’ils s’ennuient. Après tout, chaque hausse de l’euro est une petite gifle pour ceux qui pensent que la zone euro est un Titanic économique. Alors, chers lecteurs avertis mais pas experts, face à cette valse des devises, la vraie question est : si la dette de la France continue de grossir, qui va finir par payer l’addition — et surtout, est-ce qu’ils accepteront l’euro comme pourboire ?