Chaque matin, le marché des devises nous offre son spectacle grandiose, un véritable feuilleton digne d’une série Netflix à suspense : le dollar et l’euro s’écharpent, le yen fait sa diva, tandis que l’or se morfond dans un coin, aussi volatil qu’un chat sur un parquet glissant.
Ce vendredi 27 juin, le paysage forex ressemble étrangement à une conférence de presse politique française où personne ne comprend rien mais tout le monde parle fort. Pendant que les marchés asiatiques flirtaient avec leurs plus hauts depuis trois ans, dopés par un fragile cessez-le-feu entre Israël et l’Iran et un accord sino-américain à la sauce « on verra bien », les investisseurs européens espéraient secrètement que cette réconciliation commerciale tienne plus longtemps qu’un mandat présidentiel en France[2]. Sur le front monétaire, l’indice du dollar américain, ce bon vieux baromètre de la confiance planétaire, a retrouvé un peu d’allant autour de 98,8, freinant un or en mode « je fonds sous la pression » qui ne parvient toujours pas à percer la résistance de 3 400 $ l’once\[5]\[1].
Politiquement, la scène internationale n’est guère plus rassurante. Les tensions au Moyen-Orient n’ont jamais été aussi scabreuses, même si le fragile cessez-le-feu tient pour l’instant à peine plus longtemps qu’une promesse électorale. La juxtaposition des frappes en Iran, à Gaza et au Yémen rappelle douloureusement que la géopolitique est cette partie de la politique où les désaccords se règlent avec des moyens moins diplomatiques que chez nous[6]. En France, la gestion des LRU (les fameux Lance-Roquettes Unifiés) et les débats sur le renouvellement des équipements militaires donnent à notre Défense nationale un air de feuilleton kafkaïen, surtout quand on réalise qu’on regarde encore du côté des systèmes américains et indiens, faute de solutions « made in France » prêtes à l’emploi[6]. Un peu comme nos marchés qui guettent la moindre annonce de la Fed, espérant un geste accommodant qui ne semble jamais définitivement au rendez-vous[5].
Alors, que retenir ? Le forex continue de jouer au yo-yo entre optimisme feint et prudence bien réelle. Le dollar souffle le chaud et le froid, et l’or, lui, se fait le miroir de cette incertitude globale. Entre tension géopolitique, décisions politiques floues et marchés qui oscillent, le trader avisé pourrait se contenter d’un bon café et d’un zeste d’ironie.
Et pour finir sur une note pleine de mordant : avec tout ce cirque à l’international et chez nous, qui parie encore que la prochaine grande stabilité monétaire viendra d’une vraie bonne nouvelle… ou d’un miracle français ? Après tout, si on a survécu à cinq réformes des retraites, peut-être que le forex survivra aussi aux frasques de la géopolitique. Vous en pensez quoi ? Le prochain krach sera-t-il déclenché par une mauvaise blague politique ou par un trader trop sarcastique ? À vos pronostics !