Bienvenue dans cette édition matinale sur le Forex, chers amateurs de montagnes russes monétaires et de rebondissements géopolitiques. Aujourd’hui, le marché des devises a décidé de jouer à “qui veut la peau de la monnaie rivale ?” avec un euro qui tente désespérément de grimper au-dessus de 1,18 dollar, son sommet le plus enchanteur depuis septembre 2021. Apparemment, la devise européenne s’offre un lifting estival, boostée par une appréciation de 13,8 % en six mois, ce qui, dans le monde de la finance, équivaut à un régime draconien suivi par un influenceur fitness [3].
Sur le front du billet vert américain, la saga Trump à la Fed continue : après avoir nommé un gouverneur temporaire dont personne n’avait jamais entendu parler jusqu’à hier, la Maison Blanche s’amuse à deviner qui dirigera l’orchestre monétaire. Christopher Waller semble mener la course, mais qui sait, dans ce feuilleton, les retournements de situation sont plus fréquents que les hashtags sur Twitter[1]. La Fed, elle, garde les doigts croisés pour une baisse des taux en septembre, histoire de maintenir l’intrigue vivante, tandis que la Banque d’Angleterre regarde l’économie britannique avec la même inquiétude que l’on porte aux résultats d’un bac de français un vendredi d’août[5].
Sur le théâtre international, pendant que l’Azerbaïdjan et l’Arménie signaient un accord historique – preuve que même les duels les plus anciens peuvent finir main dans la main – la France, elle, se prépare à dévoiler un missile hypersonique en octobre. Parce que rien ne dit “paix mondiale” comme une nouvelle manière de faire voler la poudre\[2]\[4]. Pendant ce temps, un tribunal belge interdit le transit d’armes vers Israël, parce qu’à croire que les juges ont décidé de jouer les médiateurs malgré eux[2].
Avec autant de joyeux bazar, le Forex semble moins une science qu’un spectacle de cabaret, où devises et dirigeants politiques dansent sur les cordes raides des annonces et décisions imprévisibles. Et alors que les traders français secouent la tête devant ces montagnes russes, l’inévitable question se pose : si les monnaies étaient des candidats à la présidentielle, qui serait recalé au premier tour, et qui finirait à l’Élysée ? Plus sérieusement, quel est le cocktail parfait pour que votre portefeuille survive à cette comédie mondiale digne d’un sketch de Stephen Colbert ? En attendant la réponse, restez prudents et ne mettez pas tous vos œufs… ou vos euros, dans le même panier. Après tout, dans ce cirque, n’est-ce pas la volatilité qui mène le spectacle ?