Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien des marchés des devises, alias le théâtre où l’euro, le dollar et la livre se livrent une bataille rangée pour notre plus grand plaisir, ou désarroi, selon le camp.
Ce mardi 2 septembre 2025, l’euro danse un pas de deux hésitant contre le dollar à 1,1694 USD. Une valse un peu molle, encouragée par une inflation européenne enfin presque sage, frôlant l’objectif de 2 % selon la BCE[1]. Pendant ce temps, le dollar, fatigué d’être le héros ultime, glisse à son plus bas niveau depuis fin juillet sur fond d’anticipations très sérieuses d’une coupe de 0,25 % des taux américains par la Fed à mi-septembre[7]. D’ailleurs, si le dollar baisse, ce n’est pas seulement parce qu’il a l’air moins sexy, mais parce que la justice américaine joue au thriller judiciaire avec Lisa Cook, gouverneure de la Fed, que Donald Trump veut virer – oui, la démocratie version « remake » – ce qui questionne sur l’indépendance futuriste de la Fed[5]. Dans ce contexte digne d’un scénario parano, l’or flambe comme jamais, dépassant allègrement les 3 500 dollars l’once, confortant sa réputation de refuge préféré des investisseurs aussi anxieux qu’un chat face à un concombre[5].
Sur le front européen, le CAC 40 se la joue confus avec une ouverture en hausse timide de +0,2 % portée par la bonne humeur chez LVMH et HSBC qui font comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes — tandis qu’en coulisse, la France se débat dans une grève du gaz et de l’électricité, initiée par la CGT, véritable « septembre noir » à la mode CGT qui promet d’enflammer ou au moins « bloquer » un peu tout le pays à partir du 10 septembre[4]. Ah, la douce mélodie de la contestation sociale française, si elle était un instrument, ce serait un accord de klaxon permanent.
En toile de fond, la géopolitique fait trembler les marchés. L’opération militaire israélienne à Gaza prend une tournure kafkaïenne, avec 60 000 réservistes prêts à conquérir ce qui ressemble à une énorme boîte de Pandore. Le chef d’état-major, visiblement pas fan de cette idée de conquête lampée, offre un spectacle de « l’opposition interne » qui pourrait inspirer plus d’un soap politique[2]. Pendant ce temps, Macron joue le chef d’orchestre international, essayant de rassembler une coalition contre une coalition, ou l’inverse, difficile à suivre avant que le café ne fasse effet[2].
Donc voilà, chers traders et curieux de la finance, pendant que l’or file vers les étoiles, que le dollar fait une pause, et que l’euro joue sa survie, la planète finance semble s’amuser de nos angoisses comme un chat avec une souris… Mais alors, face à ce cabaret mondial, la vraie question est : si les devises étaient des politiciens, laquelle voudriez-vous comme colocataire pour une colocation ? Le dollar stressé, l’euro indécis, ou le franc suisse — qui, lui, fait juste la sieste ?