Ah, les marchés des devises, ce grand théâtre où chaque faction internationale joue sa partition, plus ou moins juste, et où l’euro, le dollar, et leurs amis dansent une sarabande endiablée. Hier, pendant que Donald Trump a probablement cherché à convaincre la Fed de révoquer sa gouverneure Lisa Cook – parce qu’évidemment, qui mieux qu’un ex-président pour gérer la politique monétaire ? –, le dollar est resté stoïque, refusant de céder malgré un léger recul lié à une inflation américaine toujours un peu insistante[7]. Sur le front européen, c’est un peu la mission Impossible : la BCE, après une décision de politique monétaire annoncée dans l’après-midi, a annoncé la fin probable de son cycle de baisse des taux, non sans une pointe de soulagement – enfin une pause après avoir joué au yo-yo avec l’inflation à 1,2 % de croissance prévue pour 2025\[1]\[6].
Dans le bain parisien – où les tractations budgétaires s’éternisent comme un mauvais épisode de série –, la France nage en eaux troubles, frôlant la zone rouge de Fitch qui menace d’abaisser la note souveraine française. Déficitaire et lourdement endettée, notre douce patrie s’est malheureusement qualifiée comme « le pire emprunteur de la zone euro », un titre que ni Emmanuel Macron ni ses gouvernants ne souhaitent vraiment afficher sur la vitrine de l’Élysée\[2]\[4]. À Paris, on s’agite pour éviter la censure parlementaire, pendant que les agences de notation se frottent les mains – ou les jugements – à l’idée d’envoyer un joyeux séisme sur les taux d’intérêt.
Sur le marché des devises, tout cela se traduit par un euro qui, malgré la bravoure des traders européens, ne parvient qu’à un modeste rebond (+0,33 % à 1,1733 dollar), alors que les scandinaves continuent leur ascension discrète. Le pétrole, quant à lui, perd de son lustre, avec un Brent qui fléchit aux alentours de 66,35 dollars, illustrant peut-être la lassitude du monde pour les sujets énergétiques face aux crises qui s’accumulent\[1]\[5].
Alors, pendant que le gouvernement français essaie de « définir un socle commun » pour échapper à la censure – ou à la honte – les marchés nous rappellent que l’économie, elle, ne fait pas dans le consensus ni la poésie, surtout quand la dette publique ressemble à un épisode tragique grec revisité.
Au final, chers lecteurs, entre un dollar endurci par Trumpmania, un euro vacillant sous les menaces de Fitch et un pétrole en pleine crise d’identité, la question du jour s’impose : si la France est le pire emprunteur, qui est le meilleur ? Pendant que vous y réfléchissez, rappelez-vous que même les marchés des devises ont plus de sens de l’humour que certains de nos politiciens… Ou pas ?