Bienvenue dans l’arène quotidienne du Forex, où les devises valsent au rythme d’un orchestre dirigé par une Fed hésitante et une BCE qui préfère pour l’instant jouer les timides. Ce lundi 6 octobre 2025, le couple EUR/USD semble incarner le syndrome de la chaise musicale : tout le monde danse autour de 1,1700 sans jamais vraiment s’asseoir, l’euro profitant des perspectives séduisantes (pour lui) d’une Fed penchée vers des baisses de taux imminentes.
Sur le parquet financier, la Réserve fédérale américaine est la vedette du spectacle. Les marchés misent désormais à 95 % sur une première baisse dès octobre, suivie d’une seconde en décembre, comme si les banquiers centraux avaient décidé de troquer leur baguette de chef d’orchestre contre une télécommande pour Netflix, préférant jouer la prudence face à un shutdown qui continue à bloquer les publications économiques critiques\[1]\[5]. Pendant ce temps, la BCE reste en mode “on attend de voir”, évoquant un contexte « très incertain » qui justifie de rester sage dans ses annonces[1]. Bref, la BCE joue à cache-cache avec la hausse des taux, alors que l’euro peine à se faire une place au soleil.
Mais parce qu’un marché, c’est rarement qu’une question de chiffres, jetons un œil à la scène politique internationale, malheureusement plus théâtrale que rassurante. Donald Trump, qui n’a jamais cessé de cultiver sa carrière de showman présidentiel, revient sur la scène médiatique en imposant à Gaza un « ultimatum » digne d’un mauvais thriller à suspense[2]. On vous laisse imaginer quel effet cet « accord » a sur la confiance des investisseurs : une pincée d’espoir trempée dans un bain d’incertitude géopolitique. Pendant ce temps, en France, la démission surprise de Lecornu semble provoquer plus d’inquiétude côté marchés que le dernier épisode de téléréalité politique, preuve que le climat économique national est aussi fragile qu’une promesse électorale[5]. Sans oublier le yen qui chute à 150 face au dollar après que Sanae Takaichi, potentielle future Première ministre japonaise, annonce un menu budgétaire à la sauce expansionniste[3].
Alors que Wall Street regarde tout cela avec un dédain admirable, préférant parier sur l’or qui file vers les 4 000 dollars l’once, et sur le Bitcoin qui s’envole malgré le shutdown américain\[3]\[5], le vrai mystère est : dans ce monde où chaque nouvel événement semble pousser le marché vers une danse de plus en plus chaotique, qui danse vraiment avec qui ?
Alors, chers traders et curieux, la question du jour : si les banques centrales sont devenues des DJ hésitants, est-ce que les devises, elles, ont encore envie de danser ? Ou préfèrent-elles se contenter de siroter calmement leur cocktail d’incertitudes sur une plage quelque part ?