Bienvenue dans la grande foire aux devises où l’euro joue au yo-yo sur fond de crise politique française et de shutdown américain – une comédie digne des meilleurs vaudevilles rhétoriques, mais avec votre portefeuille en jeu. Ce vendredi 10 octobre, l’EUR/USD refuse de se laisser abattre par la tempête, rebondissant à 1,1575 en séance asiatique, comme un phénix politique qui, apparemment, ne craint ni démissions foudroyantes ni shutdowns transatlantiques[1].
Sur le théâtre français, le suspense est à son comble : Sébastien Lecornu, après une carrière éclair de 27 jours au poste de Premier ministre, a jeté l’éponge. Vous pensiez qu’il y avait de la stabilité en Macronie ? Détrompez-vous ! Emmanuel Macron organise aujourd’hui son casting politique, conviant chefs de partis sauf les éternels parias RN et LFI pour choisir un nouveau chef de gouvernement\[2]\[6]. Borloo se déclare disponible mais insiste sur une feuille de route claire, pendant que Retailleau menace de faire voler toute la baraque s’il n’obtient pas un Premier ministre « ni de gauche ni macroniste ». On dirait bien que pour entretenir le suspense, le Palais de l’Élysée a choisi la méthode série TV dramatique.
Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, le dollar joue son propre spectacle : il grimpe à son plus haut niveau en deux mois, malgré l’absence de données économiques solides, les investisseurs préférant lorgner vers la pagaille européenne plutôt que vers une Fed hésitante sur ses baisses de taux\[3]\[5]. On dirait que Jerome Powell hésite à lâcher la bride, oscillant entre inflation et chômage, tandis que le dollar profite du chaos français pour renforcer sa position hégémonique. À croire que même les devises aiment un bon feuilleton.
Dans ce contexte, la volatilité est reine. L’euro, pourtant censé être la devise de la stabilité européenne, se retrouve ballotté comme un politicien sur un siège éjectable. L’incertitude parlementaire locale, la chute de popularité du Président à 14 % et l’appel à « la présidentielle anticipée » de Mélenchon contribuent à plomber l’ambiance[8]. Mais rassurez-vous : tant que les marchés continueront à parier sur le cirque politique, au moins, les traders auront du pain sur la planche.
Alors, chers lecteurs avertis : face à un euro qui se comporte comme un funambule sans filet et un dollar qui profite du désordre, que préférez-vous ? Miser sur la stabilité… ou sur le chaos ambulant ? Allez, avouez : ne trouvez-vous pas que cette crise politique française est le meilleur feuilleton économique que même Netflix n’oserait produire ?