Bienvenue dans votre rendez-vous quotidien sur le Forex, où les devises dansent sur le fil du rasoir économique et politique… ou se contentent de faire du surplace, ce qui est apparemment tout aussi excitant. Ce mardi 25 novembre 2025, accrochez-vous à votre calculatrice, car les marchés des changes se montrent aussi volatiles qu’un débat parlementaire français, c’est-à-dire à la fois confus et un brin déprimant.
Sur le front des devises, le dollar américain joue au yoyo émotionnel avec une stabilité presque stoïque, malgré les oscillations frénétiques des probabilités de baisse des taux à la Fed. Après un ballet mi-figue, mi-raisin des membres de la Réserve fédérale, le marché pronostique désormais à plus de 70 % une baisse de 0,25 point en décembre, porté par des propos « colombe » comme celui de John Williams, patron de la Fed de New York\[1]\[3][7]. Mais notre cher billet vert fait preuve d’une résistance digne d’un candidat à la présidence française, restant presque immobile face aux géants que sont l’euro et même le franc suisse qui a décidément la côte, surtout depuis la Banque nationale suisse qui a jeté l’éponge sur les interventions de change[5].
Côté euro, la devise européenne flirte avec une légère embellie à 1,15 dollar, portée par un climat des affaires en Allemagne qui vacille doucement de la « crise » vers la « reprise ». On pourrait penser que c’est un signe encourageant, sauf si l’on regarde du côté de Paris où le Premier ministre Sébastien Lecornu semble jouer les pompiers pyromanes du budget 2026. Après le rejet massif du volet recettes à l’Assemblée – un record de « non » qui ferait pâlir un metteur en scène de tragédie grecque –, il propose des votes thématiques pour sauver ce qui peut l’être : sécurité, défense, agriculture, énergie\[2]\[4]. En clair, on vote sur ce qu’on peut sauver sans tout casser, et on prie pour que ça tienne. Une ambiance qui ferait passer la Fed pour une partie de Monopoly entre amis.
Sur le plan géopolitique, un mince espoir apparait avec un timide plan de paix discuté par les émissaires russes, ukrainiens et américains, bien que l’unanimité reste aussi lointaine qu’un consensus parlementaire français sur le budget[3]. Pendant ce temps, Paris appelle à une coopération internationale pour sauvegarder la souveraineté technologique face à l’IA – parce que rien ne rassure plus que des dirigeants débattant de la paix mondiale tout en priant pour que leur smartphone ne les trahisse pas[10].
Et ce soir, chers traders et citoyens de marché, pendant que vous observez l’Euro/Yen jouer les équilibristes vers 182, pensez à ceci : si le budget français est un jeu d’échecs, combien de coups Macron doit-il encore sacrifier avant que le roi ne tombe ? En attendant, le Forex continue son ballet, parfois ennuyeux comme une réunion de crise politique, parfois aussi abrupt que la dernière décision de la Fed. Allez, qui veut parier sur une baisse des taux ou un nouveau tour de « qui veut bloquer le budget » ? Ou mieux : ça vous dirait un service militaire à la Colbert pour apprendre la patience et l’ironie, version caserne ?
La vraie question du jour : face à ces montagnes russes politiques et financières, combien de traders vont finir par préférer investir dans des billets de 5 euros… juste parce qu’ils sont consécutifs et pas aussi capricieux que le marché ?
