Semaine plutôt chargée sur le marché des devises avec notamment de nombreux rebondissements du côté de la zone euro.
Rapide focus sur l’actualité de l’euro en ce vendredi matin. La monnaie unique européenne a ouvert en hausse aujourd’hui, continuant d’évoluer au-dessus de 1,32 dollar alors que les espoirs d’une conclusion rapide de la crise grecque rassurent les marchés financiers. Cependant, il convient d’être très prudent pour les semaines à venir. Les risques de contagion à d’autres pays de la zone euro sont probables comme l’a rappelé le patron de la Bundesbank, Axel Weber, qui est pressenti pour succéder à Jean-Claude Trichet.
Afin de rassurer les investisseurs, le gouverneur de la banque centrale bulgare, Ivan Iskrov, a déclaré hier qu’il n’a aucune crainte sur l’état des banques grecques présentes en Bulgarie qui détiennent près de 30% des actifs du système bancaire national. L’exposition des banques étrangères présentes en Grèce aussi bien que la présence de banques grecques à l’étranger suscitent de nombreuses craintes sur les marchés en cas de propagation incontrôlée de la crise.
Outre la crise grecque, en cette période de reprise de l’activité économique, l’inflation est sur le devant de la scène. Plusieurs banques centrales importantes ont décidé de relever leurs taux de base ces dernières semaines, notamment la Banque Centrale Indienne et la Banque Centrale Brésilienne hier. A l’inverse, une atténuation de l’inflation a permis hier à la Banque Centrale de Russie de baisser son taux d’un quart de point, à 8%. La banque centrale a procédé ainsi à la treizième baisse consécutive de son taux depuis le mois d’avril 2009.
Enfin, une nouvelle vice-présidente de la Fed fut nommée hier par le président Obama. Comme prévu, il s’agit de la présidente de l’antenne de la Fed à San Francisco, Janet Yellen. Les analystes du marché des changes ont interprété cette nomination par l’administration démocrate comme un rappel de l’importance de la lutte contre le chômage et en faveur de la régulation. Les prises de position de Janet Yellen en effet soulignent clairement son engagement en faveur de l’emploi et d’une meilleure régulation, cheval de bataille des démocrates alors que la réforme du secteur bancaire est à l’heure actuelle bloquée au Congrès. Dans ses derniers discours, Janet Yellen s’est tenue à une position assez consensuelle, rappelant l’engagement de la banque centrale américaine en faveur de taux extrêmement bas le plus longtemps possible. Cette nouvelle vice-présidente semble ainsi au diapason avec le patron de la Fed, Ben Bernanke.