Séance à la baisse pour l’eurusd. Après des spéculations sur les mesures politiques européennes récentes, la paire repart en baisse, se négociant actuellement à 1.3280 contre 1.3400 hier à la même heure. Pas de catastrophe en vue, mais un attentisme qui irrite le marché et l’empêche de prendre position.
Scénario EURUSD du jour :
L’optimisme semble être retombé en ce mercredi matin sur les marchés de devises. En effet, les cambistes qui avaient spéculé sur la réunion des ministres des Finances de la zone euro et par conséquent provoqué la montée de la devise européenne, ont vu leur enthousiasme diminuer suite au dénouement de cette réunion. La paire a connu de très fortes fluctuations hier, les pivots d’aujourd’hui sont donc à prendre avec des pincettes. Néanmoins, nous avons des supports à 1.3265 et 1.3198 et deux résistances à 1.3421 et 1.3510. Alors que les supports semblent relativement plausibles, tout du moins pour le premier, il semble peu vraisemblable que le deuxième soit atteint. Les résistances très élevées ne semblent pas à prendre en compte, les investisseurs ayant placé leur stop avant via un money management rigoureux.
Beaucoup de chiffres en ce dernier mercredi du mois. Le taux de chômage allemand, publié à 09h55, est ressorti en hausse à -20K, contre un consensus à -5K et un précédent à 6K. Les dépenses de consommation en France, elles, sont en baisse. Le chiffre sort en effet à 0.0%, avec un consensus à 0.2% et un précédent à -0.2%. Le taux de chômage européen est publié à 10.3%, avec une prévision de 10.2% et un précédent identique. Les taux des emplois non agricoles américains, publiés à 14h15, restent à surveiller pour voir quel impact ils pourront avoir sur le marché. D’une façon générale, on peut tabler sur une tendance baissière en cette journée.
Fondamentaux sur l’EURUSD :
L’euphorie des marchés retombe, après deux premiers jours plutôt positifs pour la monnaie unique. En effet, les ministres des finances n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour que la force de frappe du FESF soit portée à 1000 milliards d’euros. Une autre solution consisterait en des prêts bilatéraux qu’effectuerait le FMI sur les banques centrales des différents pays de la zone euro, lui permettant ensuite de prêter cet argent recueilli aux pays en situation difficile.
Les taux des obligations restent très élevés, l’Italie a par exemple levé des obligations pour un montant de 7,5 milliards d’euros à des taux record de plus de 8%. Par ailleurs, le Bund allemand semble perdre petit à petit les faveurs des investisseurs, et le triple A français est également menacé.
En contrepartie de ces nouvelles assez pessimistes, la confiance des consommateurs américains est ressortie à 56,0 contre 40,9 pour le mois précédent, ce qui est une agréable surprise. De plus, la Grèce s’est vue ouvrir la sixième tranche d’aide de 8 milliards d’euros. Cela n’a malheureusement pas suffi à rassurer les marchés.
Par Rodolfo Algarvio