Fin de séance sur le marché des changes : L’euro et la livre sterling ont repris du terrain après un début de semaine plutôt poussif. La livre sterling a inscrit une hausse simultanée face à l’euro et au dollar tandis que l’euro a repris du souffle, atteignant un plus haut depuis le 17 février dernier à 1,3736, suite aux espoirs suscités par les nouvelles mesures prises par Athènes.
Comme nous vous l’annoncions hier, le gouvernement grec a annoncé aujourd’hui des mesures d’austérité supplémentaires afin de répondre aux exigences de Bruxelles. Au total, une économie de près de 4,8 milliards d’euros devrait être réalisée, permettant ainsi au pays d’atteindre ses objectifs en termes de réduction du déficit public cette année. Cette annonce fut immédiatement saluée par Jean Claude Juncker, président de l’Eurogroupe.
Ce week-end, la Grèce devrait être faire encore la Une de la presse économique et financière puisqu’une rencontre entre le Premier ministre grec et les dirigeants allemand et français est prévue afin de discuter d’un éventuel plan d’aide pouvant impliquer la Caisse des dépôts.
Cette annonce a permis à l’euro de rebondir aujourd’hui, bien que la crise de confiance que subit la monnaie unique européenne perdure. La remontée de l’euro était largement prévisible. Pour autant, les pressions à la baisse sur l’euro demeurent et devraient s’accentuer à l’avenir. Un sauvetage de la Grèce ne devrait rien changer.
L’euro a également profité de bons indicateurs économiques provenant des Etats-Unis, ce qui a ravivé l’attrait pour les devises à plus fort rendement. En effet, le secteur privé américain a détruit 20 000 emplois en février, ce qui représente le nombre de licenciements nets le plus faible depuis deux ans.
Enfin, le débat autour d’une remontée des taux de la Fed, bien qu’il semble avoir été clôturé la semaine dernière par Ben Bernanke, perdure au sein du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine. Eric Rosengren, président de la Fed de Boston, a affirmé que les taux actuels sont à un niveau approprié alors que le président de la Fed de Kansas City, Thomas Hoenig, a affirmé hier sur CNBC que la Fed devrait relever ses taux à court terme « plutôt tôt que tard ». Ainsi, le débat perdure entre les membres de la Fed. Cependant, il semble qu’une majorité de membres soit pour l’instant en faveur de taux bas pendant une période prolongée comme l’a souligné le patron de la Fed.