Le marché des changes a poursuivi sur sa tendance de début de séance. En effet, l’appétit pour le risque a repris de plus belle aujourd’hui grâce à la publication de bons indicateurs macroéconomiques et surtout sous l’effet de la remontée des taux décidée par la Banque de réserve australienne.
Les bons indicateurs chinois et européens ont confirmé l’idée d’une reprise de l’activité économique. Le mauvais souvenir de l’insolvabilité de l’émirat de Dubaï semble déjà oublié même si certains observateurs ont pointé du doigt la situation financière de la Grèce qui pourrait peser sur le retour de la croissance dans la zone euro.
L’activité manufacturière en Chine a enregistré son huitième mois consécutif de hausse tandis que l’indice PMI pour la zone euro s’est redressé davantage que prévu au mois de novembre. Enfin, le conglomérat public Dubaï World a annoncé une prochaine restructuration de ses activités qui pourrait aboutir à des cessions d’actifs. Certains analystes s’attendent notamment à la cession du géant immobilier Nakheel qui a construit une île artificielle en forme de palmier dans l’émirat. Ces nouvelles ont renforcé la confiance parmi les cambistes, permettant notamment à l’euro de conforter son avance sur le billet vert aujourd’hui.
Sur le marché des matières premières, le pétrole a effectué une remontée remarquée, le baril de Brent de la Mer du Nord gagnant 75 cents aujourd’hui. De son côté, le baril de « brut léger texan » gagnait 86 cents. Le cours du baril de pétrole a remonté à la faveur de l’apaisement des craintes concernant la situation financière de Dubaï et l’intention de l’Iran de construire de nouvelles usines d’enrichissement de l’uranium.
Enfin, le directeur général adjoint du FMI, John Lipsky a confirmé l’intention de l’organisation internationale de réfléchir à la mise en place d’une taxe sur les transactions financières des banques. L’idée d’une taxe Tobin, dont les objectifs sont en fait très éloignés de ceux définis dans les années 70 par le lauréat du prix Nobel d’économie du même nom, avait déjà été évoquée par Gordon Brown lors du sommet du G20. Soutenue par le français Dominique Strauss-Kahn, cette taxe a pour objectif de faire porter aux banques le poids du sauvetage du secteur bancaire par les gouvernements occidentaux.