La réouverture annoncée par la télévision d’Etat de la Bourse d’Egypte lundi devrait selon les analystes de BNP Paribas pousser un peu plus bas la livre égyptienne. Depuis le 28 janvier, les marchés financiers sont fermés en Egypte. Décision fut prise de clôturer la bourse suite à une baisse de plus de 10% en deux jours de la place qui a provoqué une perte estimée à 12 milliards de dollars. A ces pertes, il convient aussi d’ajouter, dans un autre registre, le coût de la coupure totale d’Internet qui est estimé par l’OCDE à 90 millions de dollars soit 3 à 4% du PIB égyptien.
La faiblesse actuelle de la livre égyptienne a des effets sociaux très négatifs en accroissant l’inflation. Selon BNP, Une dépréciation d’environ 1% de la livre face à un panier composé d’euros et de dollars constitue une hausse de 0.3 à 0.4% de l’inflation.
Théoriquement, la prochaine réunion de la banque centrale doit avoir lieu le 10 mars prochain mais une réunion d’urgence est envisagée par les analystes qui pourrait aboutir à une hausse de 100 points de base des taux directeurs alors qu’ils sont à 8% depuis septembre 2009.