La « sortie » commencera en mars prochain
Lors du discours annuel du parti conservateur britannique, Theresa May a officiellement confirmé que le Royaume-Uni invoquera l’article 50 du traité de Lisbonne au plus tard à la fin mars 2017. Pour rappel, l’article 50 est le biais légal permettant à un pays de sortir de l’Union européenne. Il pose un cadre de deux ans maximum pour que la sortie soit effective. Le Royaume-Uni ne devrait donc ne plus faire partie de l’UE en mars 2019.
May a également promis de renverser l’European Communities Act de 1972 liant le droit européen à celui du Royaume-Uni.
Des réactions mitigées
Les pros brexit ont été contents de voir le retour de la question sur le tapis. Ces derniers craignaient, en effet, que le début du processus effectif soit repoussé et qu’il soit même organisé un second référendum. D’autres ont jugé que le plan manquait cruellement de détails. Sur le marché des changes, les réactions ont été également mitigées. La livre britannique est tombée à son niveau le plus bas depuis juillet face au dollar américain, les stocks restaient quant à eux dans le vert.
Il existe désormais un département brexit !
Sur le site officiel du gouvernement, il existe désormais un département relatif à la sortie du pays de l’Union européenne, le DExEU. Cet organe est chargé de superviser les négociations relatives à la sortie effective et aux relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE. David Jones en est le ministre. Maintenant qu’il y a une date limite, le DExEU doit redoubler d’efforts pour engager la négociation des accords commerciaux avec les autres membres de l’UE.
Et après ?
Vous le savez, le processus de retrait commencera officiellement quand l’article 50 sera invoqué. Dans l’intervalle, le Royaume-Uni doit se concentrer sur la première partie du processus, à savoir, faire en sorte que le vote relatif à la sortie soit conforme aux exigences constitutionnelles. Cela ne semble pas être une mince affaire dans la mesure où la Haute Cour d’Irlande du Nord a déjà décidé de contester le vote.
Les fonctionnaires du Royaume-Uni travaillent dur pour réduire l’incertitude
La plus grande préoccupation pour les acteurs du marché est qu’un brexit dans la douleur laisse le pays en dehors du marché unique et provoque un ralentissement économique suffisant pour envoyer la Grande-Bretagne dans une récession. Si un tel scenario venait à se réaliser, la banque centrale d’Angleterre devrait faciliter sa politique monétaire pour stimuler son activité économique.
Pour l’instant, il semble que les préoccupations relatives au brexit soient centrées essentiellement autour de l’impact de la perte des avantages liés au marché unique de l’UE. Si le gouvernement parvient à faire la lumière sur ses plans visant à soutenir les entreprises après la sortie alors les effets de la cassure seront probablement plus limités.