Afin d’illustrer l’inflation en Chine, on met souvent en avant l’inflation sur la base de l’indice des prix à la consommation ou IPC. L’IPC chinois reflète l’évolution des prix d’un ensemble standard de marchandises et services (un panier de référence) que les ménages chinois achètent pour leur consommation. Pour déterminer l’inflation, on regarde de combien de pour cent l’IPC a augmenté sur une période donnée par rapport à celui d’une période précédente.
Historiquement, l’IPC chinois est relativement élevé par rapport aux standards occidentaux, ce qui est normal dans un pays émergent où souvent forte inflation et forte croissance cohabitent. Pendant la période de crise économique de 2008, l’IPC a retrouvé ses niveaux de 1995, du fait d’une forte hausse notamment des prix des matières premières à l’époque, avant par la suite de chuter de nouveau. En janvier 2013, l’indice des prix à la consommation a atteint 2% en base annuelle, ce qui marque un recul par rapport aux mois précédents malgré l’augmentation des prix des denrées, les intempéries et les congés ayant contribué à la hausse des prix des produits alimentaires. Cette baisse de l’IPC marque ainsi une rupture par rapport à sept mois de hausse consécutive.
L’inflation fait partie des principales préoccupations de Pékin avec le maintien d’une croissance forte et stable nécessaire afin d’éviter une délitement social. Grâce à une politique monétaire qui est particulièrement bien menée, le pays a réussi à ramener l’IPC à des niveaux proches de ceux en Europe, assurant ainsi une certaine stabilité économique.