Jeudi, l’euro a fortement baissé face au dollar en raison des déclarations lors d’une conférence de presse du président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet. En effet, il n’a pas pu démentir les chiffres selon lesquelles les perspectives de croissance dans la zone euro sont plutôt déprimantes. Cette déclaration a eu bien sûr un effet sur le marché des changes. L’euro semble désormais emprunter la voie d’une baisse importante, probablement la plus conséquente depuis deux ans et demi.
La pression sur l’euro ces dernières séances s’expliquent par la politique suivie à Francfort. En effet, la BCE doit jongler avec le risque inflationniste qui est certain, puisqu’en janvier l’inflation de la zone euro a atteint des records, et les signes d’essoufflement de la croissance, particulièrement en Espagne et en Italie.
Contrairement aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni qui vient de baisser son taux à 5,25%, la BCE n’a pas encore emprunté le chemin d’une baisse en dépit des récentes déclarations qui pourraient laisser envisager une baisse dans le courant de l’année.
Reste à suivre ce week-end les commentaires lors du G7 réunis à Tokyo en attendant l’actualité de la semaine prochaine.