A l’occasion du rapport sur l’économie que fait deux fois par an le président de la Réserve Fédérale devant le Congrès américain, Ben Bernanke a pris acte des risques inflationnistes devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, mais il a souligné une nouvelle fois que la croissance restait le souci numéro un des autorités monétaires.
Certes, la poursuite de la hausse des prix de l’énergie et d’autres matières premières au cours des dernières semaines suggère des risques haussiers légèrement plus marqués que les prévisions établies par les économistes. Cependant, même si le risque inflationniste pourrait devenir un casse tête pour la Réserve Fédérale, son président reste concentré clairement sur la faiblesse de la croissance économique.
Comme Ben Bernanke l’a clairement exprimé, la tâche cruciale qui lui revient est de calibrer adéquatement les objectifs qui lui ont été fixés par la Maison Blanche, c’est-à-dire de redonner de la vigueur à la croissance pour entraîner dans son sillon la consommation et l’emploi et ne pas négliger la hausse de l’inflation.
Ces déclarations ont eu pour effet de faire piquer du nez le dollar, à 1,5105, soit un niveau historique. Sur le court terme, les analystes prévoient que l’euro pourrait atteindre jusqu’à 1,5300.
Par ailleurs, la déclaration de Ben Bernanke, qui est suivie par une autre aujourd’hui au Sénat, a confirmé les prévisions d’une baisse du taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion.