Le rapport établi hier par la Commission Européenne, dont nous avons fait état, a mis sous pression aujourd’hui la devise britannique, la poussant à son plus bas niveau depuis sept ans sur le marché des changes. Outre l’annonce d’une forte contraction pour l’année 2009 de la croissance au Royaume-Uni, la livre sterling a dû subir les aléas du système bancaire avec la dégringolade spectaculaire du cours de l’action de Royal Bank of Scotland. D’après de nombreux observateurs, le risque d’un éventuel démantèlement de la banque n’est plus à exclure. Au même moment, le Premier Ministre britannique, Gordon Brown, a présenté un second plan de sauvetage des banques qui n’a cependant pas convaincu les cambistes. En effet, ils ont plutôt affiché leur inquiétude, craignant très fortement que les taux d’intérêt britanniques ne se rapprochent dans les mois qui viennent des taux japonais et américains.
Un tel contexte économique, en pleine dégradation, qui s’est caractérisé aussi par la chute de la monnaie unique européenne à son plus bas niveau aujourd’hui, pourrait ternir les cérémonies d’investiture du président Barack Obama, qui ont lieu aujourd’hui. Ce dernier devra s’atteler rapidement à rassurer les marchés et les consommateurs, en annonçant notamment de nouvelles mesures économiques. Toutefois, il n’est pas garanti que ses mesures profitent sur le cours terme au dollar, pouvant inciter les investisseurs en fin de semaine à se reporter sur d’autres devises du marché des changes, sur fond de retour de la confiance. Cependant, sur le moyen et long terme, il semblerait que le dollar devrait dominer de nouveau le marché des changes, en raison d’une aversion pour le risque qui est toujours en toile de fond.