Après que l’Espagne ait officialisé sa demande d’aide pour ses banques et que Chypre ait réclamé près de 10 milliards d’euros d’aide à l’UE pour renflouer ses institutions financières, il est légitime de se demander dans quelles situations sont les banques transalpines alors que l’Italie est l’un des principaux pays européens touché par la spéculation liée à la crise souveraine.
L’Italie, pays présenté comme le futur maillon faible de la zone euro, reprend un peu d’air grâce au gouvernement Monti, mais de nombreux problèmes continuent de persister.
Première constatation et première surprise dans l’actualité de ces derniers jours, ce sont les difficultés de la plus vieille banque encore en activité du monde. Il s’agit de la Banca Monte dei Paschi di Siena aussi connue sous l’abréviation BMPS. Les difficultés ne sont pas nouvelles puisqu’elle avait déjà bénéficié de l’aide de l’état italien suite à la crise des subprimes. Mais aujourd’hui, problème, la banque doit s’aligner sur les directives européennes et conserver un minimum de 9% d’encaisses réelles. Elle nécessite donc urgemment un apport de capitaux qui sera certes en partie réalisé par la vente d’une filiale mais qui ne devrait pas suffire. Un petit milliard devrait encore manquer à l’appel et les dirigeants du groupe sont en train de réfléchir à la meilleure façon de se les procurer. Vraisemblablement, l’Etat italien devra encore venir au secours de la banque. Malheureusement, ce cas n’est peut-être pas totalement isolé.
Mais ce qui inquiète le plus les spécialistes c’est le risque de contagion entre les banques espagnoles et italiennes, un souci qui devrait être réglé avec l’apport du plan de relance européen aux institutions financières ibériques. D’ailleurs, même avant le sauvetage, le gouvernement Monti avait assuré que ses banques étaient solides et qu’elles ne craindraient pas de contamination des banques espagnoles.
Troisième source d’inquiétudes, c’est la grande part de bons du trésor italiens que possède chacune des banques. Si l’Italie venait à faire défaut, elle fera péricliter son système bancaire. Mais rassurez vous si l’Italie fait faillite, nos banques et l’Etat Français ne s’en relèveront certainement pas!
Il semblerait que pour l’instant le système financier Italien tienne le choc, il faudra que le pays tout entier tienne le choc aussi pour ce dernier demeure pérenne.