Les chiffres de la croissance américaine au deuxième trimestre ont nettement déçu hier les acteurs du marché des changes qui s’attendaient à une bonne performance en ce contexte de crise. Contrairement aux attentes, qui tablaient sur une croissance de 2,3%, la croissance outre-atlantique s’est affichée seulement à 1,9% contre 0,9% au premier trimestre.
Toutefois, le dollar a bénéficié d’un rebond de l’indice d’activité dans le secteur industriel de la région de Chicago, fief du sénateur de l’Illinois, Barack Obama, qui a progressé à 50,8 points en juillet contre 49,6 points le mois précédent.
Dans un contexte de détérioration de la croissance et de stagnation de l’inflation, il est vraisemblable que le Comité de Politique monétaire de la Réserve Fédérale, qui doit se réunir mardi prochain, décide le maintien du taux d’intérêt à 2%.
En revanche, la monnaie unique européenne essuie les coups ces derniers jours tout en maintenant son niveau sur le marché des changes face aux autres devises. En effet, l’euro fut affecté hier par la publication des chiffres de l’inflation pour juillet qui ont atteint le record de 4,1%. Outre cette détérioration attendue du tableau, la zone euro semble être également affectée par des signes d’affaiblissement du marché de l’emploi comme l’a laissé supposer l’augmentation du chômage dans la première économie de l’euroland.
En ce vendredi matin, le dollar a repris quelques couleurs face à l’euro alors que le dollar et la monnaie unique européenne s’inscrivaient en baisse face au yen. Les traders attendent notamment aujourd’hui les chiffres de l’emploi outre-atlantique qui devraient montrer que les employeurs ont encore supprimé des emplois pour le septième mois consécutif.