L’indicateur allemand du climat économique selon le ZEW (Zentrüm für Europäishe Wirschaftsforschung pour Centre de Recherche économique Européen) est attendu ce matin-même dès 11h. Prévu à 40, son précédent se situe à 36.3. On voit ainsi une nette amélioration du climat économique dans l’euroland. Dans les faits, il s’agit d’un indicateur censé évalué les perspectives économiques allemandes sur six mois, construit à partir d’un sondage auprès de 350 analystes et investisseurs industriels allemands. Un indice supérieur à 0 est signe d’optimisme, et inversement, s’il y est inférieur, l’indice est signe de pessimisme. En l’espèce, l’indice vaut 42! Le forex a très nettement réagi à la hausse à la publication d’autant plus qu’il a entraîné l’indice ZEW européen à 44, très nettement supérieur aux attentes à 37.4 ou encore au précédant 32.8.
Si la confiance remonte à ce point, c’est bien parce que ces dernières semaines ont été riches d’indicateurs indiquant de timides signes de redémarrage. Pour commencer, la plupart des PMI manufacturiers européens (France, Italie, Espagne …) demeurent sous la barre des 50, indiquant une contraction de l’activité, mais sont en croissance face aux précédents et s’étaient révélés supérieurs aux attentes dans toute l’euro-zone. Quant au PMI allemand, il indique l’accroissement de l’activité (étant situé à 50.3). En ce qui concerne la production mensuelle industrielle européenne, elle aussi publiée ce matin, elle indique une hausse de 0.7%, soit en-dessous du mois précédent à 0.8%, mais très au-dessus du 0.2% où s’établissait le consensus.
Ces chiffres mettent à mal, mais ne démentent pas le scénario envisagé par la plupart des économistes: la sortie de crise n’est pas si proche que ça! En fait, on soupçonne que ces indicateurs ne soient le reflet que de microcycles européens constatés depuis de nombreux mois déjà. Rappelons qu’en outre, l’Italie et la Grèce continuent à prendre de nouvelles mesures d’austérité, ce qui ne va pas dans le sens de la locomotive européenne qu’est l’Allemagne qui exporte justement notamment vers ses voisins. C’est que la demande interne à la zone euro ne connaît pas de réelle progression, et justement ces réformes d’austérité ne font qu’empirer les choses. L’Allemagne, à l’instar de l’Europe du Nord, n’a entrepris aucune réforme de développement du marché intérieur sinon a parié sur l’exportation accrue.
Les hausses d’impôts à venir en France (CSG) et autres contrées européennes peuvent venir très facilement heurter la fragile reprise européenne. Mais il n’y a pas de secret ; pour connaître la croissance, il faut de la consommation, et des investissements ! Deux points sur lesquels il conviendra de s’interroger en profondeur en Europe, aux vues des réformes envisagées.