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Est-ce que la Grèce doit suivre le chemin de l’Argentine?

Hier, nous évoquions la solution d'un enfant de 11 ans pour que la Grèce puisse sortir de manière ordonnée de la zone euro. Parmi les économistes, l'hypothèse d'un abandon de la monnaie des 17 par le pays hellénique est loin de faire l'unanimité.
 
Les partisans d'un retour au drachme cite souvent en exemple le cas argentin qui est celui qui vient le plus spontanément à l'esprit. En 2002, lorsque le pays a fait faillite et a été contraint de dévaluer massivement le peso argentin, après une difficile mais courte période d'ajustement, l'Argentine a pu retrouver une croissance rapide et ininterrompue pendant six ans. Cependant, la situation en Argentine à l'époque était à bien des égards différentes de celle qui prévaut de nos jours en Grèce. En Argentine, les prix élevés des exportations ont permis un surplus de la balance des paiements et une prudence énorme en matière fiscale a permis d'ajuster favorablement la situation. A l'inverse, la Grèce ne peut manifestement pas compter sur des conditions externes favorables et est malheureusement déjà dans une récession énorme, qui a été provoquée en partie par un réajustement fiscal difficile.
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Hier, nous évoquions la solution d’un enfant de 11 ans pour que la Grèce puisse sortir de manière ordonnée de la zone euro. Parmi les économistes, l’hypothèse d’un abandon de la monnaie des 17 par le pays hellénique est loin de faire l’unanimité.
 
Les partisans d’un retour au drachme cite souvent en exemple le cas argentin qui est celui qui vient le plus spontanément à l’esprit. En 2002, lorsque le pays a fait faillite et a été contraint de dévaluer massivement le peso argentin, après une difficile mais courte période d’ajustement, l’Argentine a pu retrouver une croissance rapide et ininterrompue pendant six ans. Cependant, la situation en Argentine à l’époque était à bien des égards différentes de celle qui prévaut de nos jours en Grèce. En Argentine, les prix élevés des exportations ont permis un surplus de la balance des paiements et une prudence énorme en matière fiscale a permis d’ajuster favorablement la situation. A l’inverse, la Grèce ne peut manifestement pas compter sur des conditions externes favorables et est malheureusement déjà dans une récession énorme, qui a été provoquée en partie par un réajustement fiscal difficile.
Par ailleurs, dans la pratique, l’Argentine n’avait d’autre choix que d’abandonner l’ancrage de sa devise qui résultait d’une décision unilatérale, ce qui n’impliquait aucun soutien extérieur, par exemple de la zone euro pour le cas de la Grèce. A l’inverse de l’Argentine, Athènes peut en effet compter sur les accords multilatéraux pris en matière de politique monétaire ce qui a permis notamment une aide massive de la part de la BCE et de 16 pays européens.
 
Indéniablement, si on étudie la situation de plus près, le coût d’une sortie de la zone euro serait très élevé, ce qui implique que la Grèce ne peut en aucun cas choisir la voie de l’Argentine pour sortir d’affaire.

Le chaos bancaire

La première conséquence en Argentine de la dévaluation du peso fut un véritable chaos bancaire qui a duré plus d’un an et a entraîné la perte de  plus de deux tiers des réserves de change du pays. Afin d’éviter une situation pire, le gouvernement avait été contraint d’imposer une limitation sur les retraits bancaires. Cette décision a entraîné des manifestations nombreuses et violentes qui ont fini par provoquer la chute du gouvernement. Au regard de l’intégration qui prévaut dans l’UE, un chaos bancaire grec aurait des conséquences encore plus dévastatrices et s’accompagnerait invariablement d’une requalification en drachme de tous les actifs en euros, entraînant une remise à plat des contrats, des prix et des salaires. En cas de réintroduction du drachme notamment pour les prêts et dépôts, cela aurait pour effet, comme en Argentine, un appauvrissement des déposants au profit des créditeurs, ce qui aurait sans aucun doute pour corollaire un accroissement des tensions sociales.
 
Cette réintroduction de la monnaie nationale s’accompagnerait aussi dans les faits de nombreuses faillites de firmes privés qui n’auraient plus accès aux marchés financiers internationaux et qui seraient contraintes de négocier avec leurs créditeurs les conséquences de l’abandon de l’euro sur leurs prêts. Des entreprises comme Aegean Airlines ou le principal opérateur téléphonique du pays, OTE, pourraient faire faillite en l’espace de quelques années.

Des ajustement sur au moins dix ans

Il faut aussi tenir compte qu’en Argentine, même avec l’abandon de l’ancrage du peso, la devise a été constamment utilisée, parfois en parallèle du dollar américain. En Grèce, il s’agira de réintroduire, en pleine crise, une devise qui n’est plus utilisée. La question sera de savoir dans quelle mesure les citoyens grecs, et les investisseurs étrangers nécessaires pour restaurer la compétitivité du pays, feront confiance à cette monnaie. Il est peu probable que des investisseurs ne s’engagent, du moins dans les premières années, dans des projets en drachme.
 
Il apparait donc de plus en plus difficile pour la Grèce de suivre la voie tracée par l’Argentine, principalement en raison de l’intégration économique et monétaire qu’implique l’euro. Seule une solution de long terme peut restaurer l’économie grecque mais elle doit passer certainement par un long processus d’ajustement et de réformes qui va durer au moins dix ans, voire plus, avant d’éventuellement pouvoir envisager de restaurer la compétitivité de l’économie du pays. Ce processus d’ajustement doit se faire avec le soutien des pays de la zone euro mais aussi prendre en compte la population grecque, première victime de cette crise, afin de ne pas sacrifier une génération au nom de la réduction des déficits.

 

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