La séance européenne est sur le point de se conclure avec un euro qui est reparti à la baisse après une remontée hier. Cette hausse de la monnaie unique européenne ne fut pas de longue durée comme en témoigne l’évolution du taux de change face aux valeurs refuge .
L’euro est passé à 18h heure de Paris sous la barre de 1,22 dollar alors que ce seuil avait été allégrement franchi lors de la séance d’hier. L’aversion pour le risque aidant, la monnaie unique européenne a aussi reculé face au yen, passant de 112,80 yens à 112,54 yens aujourd’hui. Toutefois, la baisse par rapport au yen fut plutôt mesurée aujourd’hui, les investisseurs étant toujours échaudés par la récente démission du Premier ministre japonais.
L’euro demeure clairement dans une phase baissière en dépit de quelques sursauts qui s’assimilent la plupart du temps à des rebonds techniques. La question de la dette des Etats européens n’agite plus vraiment le marché des changes mais les plans d’austérité qui ont été adoptés dans de nombreux pays pourraient à terme peser sur la relance de l’économie. De nombreux analystes redoutent que le différentiel de croissance de part et d’autre de l’Atlantique ne vienne enfoncer le clou, faisant encore plus chuter l’euro.
D’ailleurs, preuve des difficultés économiques et financières de l’Europe monétaire, la plupart des experts s’accordent pour affirmer que la Banque Centrale Européenne n’est pas en disposition de remonter ses taux. Selon le panel d’économistes interrogé par l’agence Reuters , la banque centrale a toutes les chances de ne relever ses taux qu’au deuxième trimestre 2011 alors que les précédentes estimations tablaient sur la fin de l’année 2010. Cependant, la réactivation en mai de mécanismes exceptionnels d’injection de liquidités sur le marché a repoussé ces premières estimations à plus tard.
A l’inverse, à en croire les propos du président de la Fed d’Atlanta, Dennis Lockhart, l’économie américaine est suffisamment en bonne santé pour commencer à relever les taux d’intérêt. Un différentiel de taux d’intérêt entre la BCE et la Fed pourrait constituer une nouvelle incitation à vendre des euros afin d’acheter des dollars. Toutefois, il convient d’apporter un léger bémol à ce scénario. En effet, lors d’un discours à Detroit dans le Michigan, le patron de la Fed, Ben Bernanke, s’est montré très inquiet quant à l’évolution du chômage. Depuis janvier, l’économie américaine parvient à créer des emplois nets mais de nombreuses inconnues demeurent encore. Rappelons que Bernanke avait affirmé il y a quelques semaines que, tant que le chômage resterait élevé, les taux d’intérêt de la Fed resteraient à un niveau exceptionnellement bas. Pas de précipitation pour le moment ! Cela n’empêche toutefois pas de vendre massivement des euros, puisque la monnaie unique européenne n’est certainement pas en mesure de se relever.
Toutefois, les investisseurs porteront demain un intérêt tout particulier aux chiffres de l’emploi américain qui seront évidemment relayés sur forex.fr. Afin d’avoir une analyse de ces chiffres, n’hésitez pas à vous connecter au site.
Enfin, la banque centrale du Brésil a annoncé que ses réserves ont atteint un niveau record de 250,3 milliards de dollars US grâce à ses achats de billets verts effectués à un rythme régulier.