Le baromètre GfK a confirmé les craintes d’une baisse du moral des consommateurs allemands sous l’effet de la hausse du prix du baril de pétrole et des matières premières. Bien que l’économie de la zone euro soit plus apte à lutter contre ce phénomène que l’économie américaine, l’euro a affiché une faible baisse aujourd’hui face au dollar sur le marché des devises.
Cependant, la monnaie unique européenne, à l’instar du dollar australien, comme nous l’avons souligné hier, devrait profiter de la hausse du baril de pétrole, qui a dépassé la semaine dernière la barre des 135 dollars, car les banques centrales de ces deux devises sont dans une logique de lutte contre l’inflation.
En revanche, la Fed, qui a privilégié depuis septembre une politique de baisse des taux, est dans une position moins confortable. En effet, alors que l’optimisme prévalait il y a encore quelques temps, les investisseurs commencent à s’inquiéter de la hausse du pétrole qui pourrait hypothéquer la reprise de l’économie américaine. C’est pourquoi, une forte pression sur le dollar se fait sentir à l’heure actuelle.
Enfin, la situation au Royaume Uni n’est pas plus réjouissante. Reflet de la situation, la livre sterling s’affichait en baisse face à la monnaie unique européenne et face au dollar sur le marché des changes aujourd’hui. Confrontée à une baisse des ventes de détails et à une inflation atteignant 0,8% au mois d’avril, la Banque d’Angleterre avait décidé le statu quo le 8 mai dernier. La livre sterling est ainsi en proie à une pression semblable à celle qui frappe la devise américaine.